Les laboratoires de la direction technique occupent une surface totale de 825 m², répartis sur deux niveaux du bâtiment principal du siège de l’EID-Med, à Montpellier. Ces laboratoires comprennent en fait un laboratoire dit « conventionnel » et un laboratoire dit « confiné ».
Un laboratoire conventionnel
Le laboratoire conventionnel couvre 750 m² de locaux, totalement réhabilités en 2004, en tenant compte des contraintes de chaque activité et des relations entre elles et, notamment, des échanges nécessaires avec le terrain au travers d’essais et d’enquêtes en tout genre.
Outre les bureaux rassemblés à l’étage, ce laboratoire dispose de plusieurs salles spécifiquement dédiées à l’entomologie (matériel optique, microscopes, loupes binoculaires, matériel vidéo, salle de collection climatisée), à la biologie (tri d’échantillons biotiques, extraction d’œufs), aux analyses physico-chimiques (caractérisation des milieux, granulométrie, analyses centésimales, spectro-fluorimètrie, manipulation de produits chimiques sous sorbonne), à la bactériologie (caractérisation des souches bactériennes par étalement, hotte à flux laminaire, autoclave, préparation des milieux de culture).
4 salles de tests
Les tests et essais biologiques sont réalisés dans quatre salles distinctes : une salle pour les biotests (protocoles suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé), une salle pour les tests d’écotoxicité sur taxons représentatifs issus d’élevage ou du terrain (immobilisation sur daphnies, chironomes, grillons,…) et deux salles de tests ambiants (activité intrinsèque, glass chamber, tests résiduels ou répulsifs), dont une avec température et humidité programmables, une salle d’aquarium avec trois chambres photopériodiques.
4 insectariums
Quatre insectariums permettent de maintenir en élevage les deux souches de référence : souches Bora Bora (Aedes aegypti) et SLAB (Culex quinquefasciatus). Un insectarium est dédié au maintien de populations issues du terrain des espèces autochtones telles qu’Ae. (Ochlerotatus) caspius, Ae. (Oc.) detritus, Cx. pipiens molestus, autres.
Plusieurs salles sont affectées aux activités supports : salle de conservation (réfrigérateurs et congélateurs), salles de stockage des consommables, produits chimiques, matériels de laboratoire et matériels de terrain, atelier de confection/réparation des pièges, laverie, buanderie et sanitaires. Les bureaux sont exclus de l’enceinte des laboratoires proprement dit, un sas d’accès avec badge les séparant de ces derniers.
Un laboratoire confiné
Construit en 2010 et couvrant une surface de 75 m², le laboratoire confiné est rattaché au précédent mais présente un niveau de sécurité équivalent à un laboratoire P2. Il est destiné à l’hébergement d’espèces de Culicidés d’origine tropicale potentiellement vecteurs d’arbovirus, en l’occurrence Aedes albopictus ou encore Ochlerotatus japonicus, en capacité de s’installer sur le territoire métropolitain, comme elles l’ont par ailleurs largement démontré depuis. Cette infrastructure permet d’assurer le confinement de telles espèces dans le périmètre strict du laboratoire.
4 salles de tests et 2 insectariums
Il dispose de quatre salles de tests d’une surface totale de 40 m², de deux insectariums équipés de sas couvrant au total 25 m² et d’une nouvelle animalerie de 10 m². L’accès à ce laboratoire est strictement réservé aux seuls personnels habilités et se fait par un sas avec badgeage obligatoire, équipé d’une douche à air, directement suivi d’un sas froid à 4°C.
Ce laboratoire confiné a bénéficié de l’appui financier du Conseil régional Languedoc-Roussillon, dans le cadre du Contrat Plan État-Région (CPER) 2007-2013, car il s’intégrait alors dans le « Réseau Montpelliérain Vecteurs et Maladies Émergentes », rebaptisé depuis « Vectopole Sud ». Cette plateforme peut être mise à la disposition, en fonction des besoins, des cinq établissements signataires de la convention partenariale : l’IRD, le CIRAD, l’Université de Montpellier, l’INRAE et le CNRS.