La pullulation et le caractère aléatoire dans l’espace et dans le temps des gîtes de reproduction du moustique-tigre Aedes albopictus rendent inimaginable toute stratégie biocide, à l’instar de celle appliquée aux moustiques nuisants traditionnels issus des zones humides littorales. En effet, impossible de les cartographier, de les recenser, de les prospecter exhaustivement à intervalles réguliers, de les traiter à chaque mise en eau…
La participation communautaire
L'arme principale en milieu urbain
Les femelles moustique-tigre Aedes albopictus pondent leurs œufs à sec et/ou à la limite des eaux stagnantes. Lorsque les conditions climatiques sont favorables (à partir du milieu du printemps), les œufs éclosent dès qu’ils sont au contact de l’eau : ils donnent alors des larves qui, au bout de 5 à 6 jours, donnent, après nymphose, des moustiques adultes et… piqueurs.
D’autres espèces de moustiques, tels que Culex pipiens, pondent directement à la surface des eaux stagnantes. Les gîtes de reproduction d’Aedes albopictus sont de micro dimension, toujours en milieu urbain ou périurbain, jamais en milieux naturels humides ouverts. Ce sont, soit des biotopes naturels tels que des creux d’arbres, soit des petites collections d’eau artificielles telles que, par exemple :
- seaux, vases, soucoupes.
- fûts et citernes.
- écoulements de gouttières.
- pneus, boîtes de conserve.
- et tout petit réceptacle d’eaux pluviales ou domestiques à découvert.
Les gîtes de reproduction d’Aedes albopictus sont donc, en grande partie, fabriqués par l’Homme. Ils se trouvent souvent au sein des domiciles privés (cours, jardins…). Dans ce cas, il est impossible de les recenser tous, d’autant que beaucoup sont temporaires, aléatoires ou difficiles d’accès.
Alors si vous êtes dans cette situation, ne tergiversez pas, car la façon la plus efficace et radicale de se protéger de ces nuisances, c’est d’évacuer les eaux stagnantes ou, mieux encore, de supprimer physiquement ces gîtes.
La moitié du succès, c’est vous !