Cette cartographie, élaborée à une échelle très fine sur l’ensemble des zones humides surveillées et dont la méthodologie et la typologie pour les milieux naturels et urbains ont été définies par l’EID-Med depuis les années 60, est un outil indispensable, garant du savoir-faire de l’établissement. Elle a pour objectif d’identifier et de caractériser les habitats (biotopes) larvaires à moustiques.
En zones humides, elle est basée sur les corrélations entre le milieu, la végétation et les espèces de moustiques inféodées à ces milieux. Lorsque ces milieux sont mis en eau , après des pluies, des entrées marines, des remontées de nappes, des mises en eau artificielles, une part des œufs éclosent et donnent des larves, qui se développent (4 stades larvaires) avant la nymphose et l’émergence des moustiques adultes.
En milieu urbain, les gîtes larvaires à eaux stagnantes favorables aux Culex pipiens (espèce autochtone urbaine), principalement situés sur la voie publique, sont également recensés et répertoriés sur des cartes en fonction de leur nature : avaloirs pluviaux, bassins, fossés à eaux stagnantes, fosses d’aisances, vides sanitaires…, chaque gîte étant représenté par un symbole et une couleur.
Cette cartographie permet l’extrapolation et la définition avec précision des zones de fonctionnement probable et favorise les interventions dans des délais très courts imposés par le cycle biologique du moustique et l’emploi du bio-insecticide, qui est plus efficace sur les premiers stades larvaires.
C’est un outil dynamique, réactualisé en fonction des réalités topographiques et végétales, au fur et à mesure que les prospecteurs les signalent sur le terrain à l’aide d’outils informatiques nomades. Cela permet ainsi d’effectuer une prospection de qualité et de décider de contours de traitements précis.