Le moustique-tigre Aedes albopictus, par sa capacité vectorielle à transmettre les arbovirus du chikungunya, de la dengue et de Zika, représente à l’heure actuelle l’un des plus forts enjeux de santé publique liés à des arthropodes.
Les risques sanitaires aujourd’hui
Extension géographique
Responsable des récentes épidémies de chikungunya et de dengue à La Réunion et à Mayotte, la dissémination d’Aedes albopictus dans le sud de l’Europe prend de l’ampleur (fin 2020, 64 départements de France métropolitaine sont considérés comme colonisés) et des cas autochtones de dengue, de chikungunya et de Zika ont été recensés et se multiplient depuis 2007.
Autre problématique, le virus West-Nile (WNV), transmissible par une autre espèce, Culex pipiens, est en ré-émergence dans le sud de la France (première épidémie en 2000), jusqu’à avoir été la cause de cas équins et humains dans des proportions inédites en 2018. Les épisodes de transmission sont difficilement prévisibles, en partie à cause du manque de données de surveillance.
Surveillance entomologique et lutte antivectorielle
Depuis l’introduction du moustique-tigre et les premiers cas de West Nile virus (WNV), l’EID Méditerranée s’est mobilisée fortement dans la surveillance entomologique de ces vecteurs et le cas échéant dans la lutte antivectorielle (LAV) les ciblant.
La gouvernance dans le domaine de la lutte antivectorielle a été modifiée par le décret du 29 mars 2019. Ainsi, depuis le 1er janvier 2020, ce sont les agences régionales de santé (ARS) qui en assurent la compétence, qu’elles peuvent déléguer à des opérateurs publics ou privés. Depuis mai 2020, l’EID Méditerranée est l’opérateur en charge de mettre en œuvre la surveillance et les actions de LAV sur le territoire de la région Sud-PACA.