Les Aedes (et Ochlerotatus) regroupe de nombreuses espèces sur notre littoral. Pendant des années, les systématiciens ont séparé ce genre Aedes en fonction des sous-genres (par exemple Ochlerotatus). Ils en sont aujourd’hui revenus et on peut ne parler que des Aedes. Les Ochlerotatus detritus, Oc. caspius et Oc . geniculatus d’hier sont donc les Aedes detritus, Aedes caspius et Ae geniculatus d’aujourd’hui.

Aedes geniculatus

Aedes geniculatus

Ce moustique est plutôt noir, a des pattes avec une petite tache blanche sur le « genou », un abdomen noir avec des taches latérales blanches triangulaires, et un thorax orné de deux bandes noires entourées d’écailles jaunes crémeuses. Présentes dans toute la France, les larves de cette espèce se développent dans des vieux creux d’arbres, chargés en matières organiques et en tanins, mais aussi dans des creux plus propres et remplis d’eau de pluie légèrement teintée. C’est pourquoi ses œufs se trouvent parfois avec ceux d’ *Aedes albopictus* dans les pièges pondoirs des réseaux de surveillance.

Habitat

Cette espèce se retrouve aussi bien en milieu urbain, typiquement dans les creux de platanes, que dans des zones forestières dans de vieux arbres (chênes, frênes, aulnes..). Les femelles se nourrissent sur mammifères et  peuvent générer des nuisances sur humains à proximité des gîtes larvaires uniquement, l’espèce se déplaçant peu.

L’espèce diapause à l’état d’œuf ou de larve selon le climat et les premiers adultes apparaissent en fin de printemps. Elle peut réaliser plusieurs générations par an en fonction de l’hydrologie des gîtes.