Les Aedes (et Ochlerotatus) regroupe de nombreuses espèces sur notre littoral. Pendant des années, les systématiciens ont séparé ce genre Aedes en fonction des sous-genres (par exemple Ochlerotatus). Ils en sont aujourd’hui revenus et on peut ne parler que des Aedes. Les Ochlerotatus detritus, Oc. caspius et Oc . geniculatus d’hier sont donc les Aedes detritus, Aedes caspius et Ae geniculatus d’aujourd’hui.

Aedes detritus

Aedes detritus

C’est avec *Aedes caspius* un des moustiques les plus présents et nuisants des marais halophiles du littoral méditerranéen. C’est un moustique sans motif particulier, le thorax est recouvert d’écailles jaunâtres, les pattes n’ont pas d’ornementation et l’abdomen est segmenté par des bandes transversales d’écailles blanches.

Habitat

Les gîtes naturels sont les marais à submersion temporaire à tendance halophile comme les sansouïres, mais aussi les canaux de drainages évacuants les eaux saumâtres.  Les adultes de cette espèce sont présents de mars à novembre voir décembre avec souvent une interruption de juin à septembre. Suite aux dernières mises en eau et éclosions de l’année  une génération  d’adultes peut émerger avant l’hiver, mais une partie des larves peut aussi passer  l’hiver à  l’état larvaire pour émerger tôt l’année suivante. De la même façon, certains œufs ne vont pas éclore avant l’année suivante. Son absence, ou plutôt sa raréfaction, à l’état larvaire et adulte pendant la saison la plus chaude de l’année  est à mettre sur le compte d’un assèchement de ses gîtes préférentiels.

Comportement

C’est un moustique qui attaque volontiers tous les mammifères, plutôt à l’extérieur et la journée avec un pic d’activité le soir. Il vole bien et peut générer des nuisances importantes dans des zones éloignées de plusieurs kilomètres de ses gîtes larvaires comme dans les forêts des garrigues de l’arrière-pays languedocien ou provençal.

Ce moustique doit s’appréhender avec son espèce jumelle, Aedes coluzzi : les deux espèces sont indifférenciables morphologiquement et sur le littoral méditerranéen les deux espèces cohabitent. Les différences observées localement (présence ou absence l’été, diapause à l’état larvaire l’hiver etc) sont probablement liées à la présence des deux espèces, mais des études doivent encore être réalisées pour mieux les connaitre.