Bulletin opérationnel du 9 septembre
09.09.2024 au 15.09.2024
Au cours de la semaine précédente :
Les éclosions survenues en zones humides après les dernières pluies et les vents marins sont globalement jusque-là bien maîtrisées. Seules quelques situations de présence des moustiques adultes sont observées autour des lieux intensément irrigués et de quelques zones littorales.
Plus de 1 150 hectares traités au cours des 7 derniers jours par avions, hélicoptère, drones et avec tous moyens terrestres. Plus de 27 640 ha traités en 2024, ce qui se situe largement au-dessus de la moyenne 2019-2023 à pareille date (18 880 ha). Le nombre total d’hectares traités pourrait avoisiner voire dépasser le niveau de 2018, dernière année exceptionnelle, avec 28 800 ha.
En ville plus de 54 000 gîtes traités sur le domaine public.
Prévisions à compter du 9 septembre :
Suite principalement aux deniers coups de mer, d’importantes superficies d’éclosions autour des étangs sont en cours de prospection et vont requérir des traitements larvicides. Néanmoins, les vents de terre sont annoncés au moins jusqu’à jeudi, voire tout au long de la semaine pour certains secteurs les plus exposés, et vont perturber voire empêcher les traitements aériens. Même si les températures et la durée du jour ont baissé, le développement larvaire se poursuit et les premiers stades les plus vulnérables au bio-insecticide évoluent en quelques jours.
Les situations de non-traitement, où de traitements tardifs seront possibles, pourront engendrer à ces moments-là des émergences de moustiques adultes. Les services de l’EID mettent tout en œuvre pour limiter ces risques.
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : On relève une présence sur Marignane d’Aedes caspius mais avec les conditions météorologiques actuelles, ils n’ont pas été vraiment ressentis. Les contrôles après traitements (270 ha) sont satisfaisants même si on note quelques échecs à certains endroits. Pas de nouveaux risques de nuisance à prévoir à Port-Saint-Louis et en Arles où quelques Aedes caspius se font sentir. Les marais littoraux ont subi un gros coup de mer avec une pluviométrie très faible. Les premières larves sont constatées. Les fenêtres météo favorables aux épandages aériens semblent fermées jusqu’à jeudi matin où des orages sont prévus. A la tombée du vent, on observe une nette augmentation de la nuisance liée à Aedes albopictus selon les communes et les quartiers.
Gard : La semaine en cours reste sans grand risque de nuisance malgré, notamment, quelques moustiques présents vers l’Espiguette (Grau-du-Roi). En effet, un vent de nord-ouest s’est installé pour plusieurs jours et limite les piqûres sur les secteurs de Peccais (Saint-Laurent-d’Aigouze) ou encore près de Saint-Gilles. Cette situation n’est que provisoire car le fort orage, survenu le 4 septembre au soir sur la partie littorale, a provoqué d’importantes éclosions. Environ 450 ha ont été traités entre vendredi (342 ha en avion) et dimanche (85 ha en hélicoptère) et le reste au sol ou au drone sur une trentaine d’hectares. Les traitements se poursuivent en ce début de semaine malgré le vent soutenu qui en limite les possibilités et l’efficacité. Une mer forte dans le week-end a freiné l’évacuation des eaux et augmenté les submersions et risques d’éclosions. Des risques de nuisance plus soutenus sont donc probables sur le Grau-du-Roi après le 15 septembre. Une évaluation plus précise sera faite en fin de semaine.
Hérault : Les précipitations et entrées maritimes de la semaine dernière ont eu des conséquences sur les mises en eau et éclosions d’œufs. 105 hectares au nord de l’Etang de l’Or ont étés traités par voie aérienne (avion) et 20 hectares à Palavas traités par drone, en plus des traitements terrestres soit au total près de 200 ha. Des traitements sont prévus cette semaine sur tout le pourtour de l’Etang de l’Or, de l’Etang du Méjean jusqu’à Frontignan suite aux coups de mer. Les contrôles sont en cours sur l’ensemble des bordures d’étangs de la zone d’action. Avec la forte tramontane prévue pour cette semaine, il sera compliqué de planifier un appui aérien. Les affûts de chasse continuent de se mettre en eau ce qui provoque de nombreuses éclosions de larves d’Aedes caspius traités au sol. Portiragnes, Vias, Agde et Marseillan sont les zones les plus touchées. En milieu urbain, dès que les conditions lui sont favorables, le moustique-tigre reste très actif et particulièrement incommodant.
Pas de nouveaux risques de nuisances dus au moustique autochtone prévus ces tous prochains jours.
Aude : La nuisance des moustiques ruraux est bien contenue. Seuls quelques spécimens sont présents sur l’étang de Marseillette, sans risque de débordements. Quelques traitements se sont opérés sur env. 90. hectares de zones humides, dont plus de 30 % par drone. Le vent a perturbé ces interventions. Samedi 7 septembre, les vents de mer ont soufflé assez fort et de nouvelles submersions ont été constatées dans les zones humides littorales qui font l’objet de prospections. Pour traiter les larves qui seront apparues, la tâche sera ardue car la tramontane est prévue pour plusieurs jours. Les moyens terrestres seront mis à contribution mais selon la surface à traiter ils ne pourront pas remplacer les moyens aériens. La moindre fenêtre sera alors scrutée, car même si les jours et les températures ont baissé, les premiers stades larvaires sont assez rapides et les plus vulnérables.
Pyrénées-Orientales : Un traitement aérien de 150 ha a été réalisé, principalement sur la commune de Salses, avec de bons résultats. Si les précipitations du week-end sont faibles (11 mm), le très fort coup de mer a mis en eau l’ensemble des zones humides périphériques des étangs de Salses, Canet et du Bourdigou à Toreilles. Les premières larves sont collectées en densité moyenne à forte. Les prévisions météo pour les 10 prochains jours donnent une période de tramontane forte sans interruption ce qui rend la planification des interventions aériennes complexe. Si ces conditions se vérifient, un risque de nuisance est à craindre sous une quinzaine de jours.