Météo « moustiques »
08.07.2024 au 14.07.2024
Au cours de la semaine précédente :
En cette période de vacances scolaires, globalement, la situation en termes de ressenti de nuisance dû aux moustiques issus des zones humides est au beau fixe.
Si les dernières précipitations orageuses, à certains endroits, ne devraient pas avoir de conséquences significatives, des fluctuations d’eau en zones humides naturelles et en zones irriguées génèrent des éclosions d’Aedes caspius sur des superficies de moindre importance. Mais les densités larvaires étant fortes, ces parcelles apparaissent comme à risque pour les zones urbaines situées aux alentours et nécessitent des traitements antilarvaires.
Ainsi plus de 420 hectares cumulés ont été traités, portant le total de l’année en cours à près de 23 200 ha, soit largement au-dessus de la moyenne 2019-2023 à pareille date, qui s’élevait à 14 360 hectares.
En ville, 23 000 gîtes larvaires ont été traités depuis le printemps sur le domaine public contre les larves de Culex pipiens, pour 21 000 en moyenne des 5 dernières années à la même période.
Prévisions à compter du 8 juillet :
On ne note pas de nouveaux risques liés aux espèces issues des zones humides. De façon générale, les captures de moustiques adultes restent faibles en nombre au regard des fortes densités de larves initiales en zones humides, bien contrôlées par les traitements antilarvaires au bioinsecticide.
La vigilance est requise s’agissant des moustiques-tigres, qui peuvent bénéficier des précipitations pour se développer dans tous petits récipients que l’on trouve dans les jardins, les cours, les terrasses, les balcons… (voir www.moustiquetigre.org).
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : 57 hectares ont été traités : 30 hectares par avion, 20 hectares au sol. De nouvelles fluctuations des niveaux d’eau ont été observées et les premières larves d’Aedes caspius sont apparues, qui vont nécessiter des interventions. Les vents de sud, chargés en humidité, ont favorisé la migration de moustiques adultes vers les zones urbanisées. Les dernières captures sur appâts humains donnent entre 6 et 15 spécimens en 5 minutes au centre de Port-Saint-Louis.
Ailleurs, des petites nuisances résiduelles ont été identifiées à la tombée de la nuit dans certains secteurs proches des milieux naturels. Mais c’est surtout le moustique-tigre qui génère la nuisance la plus importante, selon les quartiers et les communes.
Gard : 72 hectares ont été traités, dont 54 hectares par avion. Les populations de moustiques « ruraux » sont sous contrôle sur l’ensemble du territoire. Ils sont naturellement présents en zones humides, à proximité des milieux les plus favorables ou en limite de zone démoustiquée, vers le fort de Peccais, l’étang du Lairan, ou le bord du Petit-Rhône, à Saint-Gilles, par exemple. L’intense activité d’irrigation en Terre d’Argence nécessite des traitements réguliers par drone et 4×4 et génère, de fait, des nuisances résiduelles marginales, encore à ce jour. Le moustique-tigre est présent et actif dans les zones urbaines.
Hérault Est / Hérault Ouest : 80 hectares ont été traités, dont la moitié par avion. Le faible ressenti des nuisances liées aux Aedes ruraux semble persister. Même si, en cette période estivale, un risque subsiste toujours, notamment en raison de multiples éclosions larvaires imputables aux irrigations. Sous réserve des derniers contrôles du jour, les récentes précipitations ne devraient pas provoquer d’éclosions significatives dans les zones humides. Jusqu’à présent, les mises en eau artificielles des prairies de fauche dominent largement l’activité opérationnelle. Dans les prochains jours, pas de nouveau risque de nuisance à redouter, même si, en secteurs urbanisés, le moustique-tigre Aedes albopictus peut compliquer certaines situations.
Aude : 64 hectares ont été traités au sol. Les quelques mises en eau, provoquées essentiellement par la remontée de la mer, maintiennent un résidu de moustiques Aedes caspius, jusqu’ici bien contenu par les traitements antilarvaires engagés. Concernant les irrigations, la pression exercée dans certains territoires nécessite une présence continuelle des agents de l’EID. Entre le vent, l’impraticabilité des sols et la couverture arborescente, des nuisances résiduelles due aux Aedes caspius peuvent être ressenties localement. On a relevé sur un point 17 mm de pluie le 6 juillet à Narbonne : la vigilance est donc de mise en zones urbanisées, où le moustique-tigre pourrait bien profiter de la météo humide. En zones humides, les prospections et les évaluations se poursuivent.
Pyrénées-Orientales : 148 hectares ont été traités, dont 134 hectares par avion. Les conditions météorologiques de la semaine passée ont perturbé les épandages aériens prévus sur les zones humides de Salses. La Tramontane soutenue, ainsi que l’assèchement partiel induit, compromettent l’efficacité des traitements aériens. La nuisance déjà observée à Salses, due aux Aedes caspius, devrait donc perdurer. Des traitements par moyens terrestres ont été privilégiés, notamment sur le Bourdigou, avec une efficacité satisfaisante. Néanmoins, les communes à proximité, comme Sainte-Marie, pourront ressentir une nuisance résiduelle d’Aedes caspius. Il a été relevé entre 20 et 30 mm de pluie en ce premier week-end de juillet, induisant de nouvelles éclosions larvaires sur le pourtour des étangs de Salses, de Canet et au Bourdigou. De nouvelles interventions sont à prévoir.