Météo « moustiques »

08.04.2024 au 14.04.2024

Situation semaine précédente :

Quelques nuisances ont été observées, liées à l’espèce hivernale Aedes detritus, principalement ressenties en dehors des zones agglomérées, sur le littoral, en fins d’après-midis.

L’efficacité des traitements réalisés, notamment au cours des semaines des 11 et 18 mars, a réduit les risques de nuisance dus à cette espèce dans la période actuelle de vacances scolaires en Occitanie.

Les actions de lutte en zones humides se sont poursuivies, comme suite aux événements du 26 mars et du week-end de Pâques.

Entre le 1er et le 6 avril, près de 3 700 hectares ont été traités : 1 900 par avion, 1 130 par hélicoptère et 630 par voie terrestre. Le cumul des superficies traitées depuis janvier est de 11 000 hectares, pour 4 000 hectares en moyenne des 5 dernières années, soit 2,75 fois plus à ce stade de l’année. Mais on sait que cela ne préfigure en rien la suite de la campagne de démoustication…

Ces périodes d’humidité et de remontées de nappes, notamment au niveau des vasières, favorisent aussi l’apparition de moucherons, petits diptères de 3 à 4 mm, noirâtres et très agressifs en journée.

Prévisions pour la semaine du 8 avril :

Phases de contrôles et d’évaluation des résultats après deux semaines intenses de traitements larvicides.

À compter du week-end prochain, avec l’élévation du niveau des populations de moustiques « ruraux », des risques de nuisance sont possibles sur certains territoires, en dehors des zones agglomérées, notamment en fins d’après-midis.

Situation par département :

Cartes de risque de nuisance à venir disponibles pour chaque département.

Bouches-du-Rhône : Concernant la présence d’Aedes detritus, une nuisance se fait sentir en fin de journée, principalement en zones collinaires et dans les gîtes larvaires proches des habitations : c’est le cas dans la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône, mais rarement en zones urbaines.
Au cours de la semaine passée, 745 hectares de zones humides ont été traités, dont 69 % à l’embouchure du Grand-Rhône (2 350 ha depuis le 12 mars), avec une bonne efficacité, même si tous les contrôles après traitements n’ont pas eu lieu.
Néanmoins, le déplacement des moustiques de zones non traitées peut augmenter le risque de nuisance qui sera encore faiblement ressenti en zones urbanisée ces tous prochains jours.

Gard : Suites aux précipitations et coups de mer répétés du mois de mars, qui ont submergé l’ensemble des zones humides littorales, une superficie de 140 hectares a été traitée ces derniers jours, portant le cumul depuis la semaine 11 à plus de 920 hectares traités,  tous moyens confondus. La présence résiduelle de moustiques des marais s’est logiquement dispersée sur les communes du sud gardois. De plus, les forts vents de sud-est ont facilité le transport des moustiques issus de zones voisines non traitées, dans les Bouches-du-Rhône. Hormis quelques sites près d’Aigues-Mortes, notamment, et des lieux abrités, à certains moments de la journée, la gêne générée par ces moustiques ne devrait pas trop se faire ressentir pour le moment, en raison de températures encore modérées et de périodes de vent soutenu. Les émergences de moustiques adultes s’étirant quelque peu dans le temps, cette séquence pourrait durer jusqu’à la fin du mois d’avril et se ressentir davantage lors de belles journées de printemps. Il faut noter l’abondance particulière, dans la commune du Grau-du-Roi, de moucherons de la famille des cératopogonidés (dits « alambis »), qui se nichent dans les cheveux et sont souvent plus désagréables que les moustiques.

Hérault Est / Hérault Ouest : Plus de 3 200 hectares ont été traités depuis le 12 mars, dont 1 150 la semaine dernière, du lundi 1er au samedi 6 avril. Les traitements n’ont pas toujours été réalisés dans des conditions favorables, comme vendredi 5, et un risque d’échec est possible et en cours de contrôle. Des reprises au sol sont déjà prévues.
Suite aux nombreuses éclosions de larves de moustiques dans les zones humides et malgré des traitements globalement efficaces, mais qui ne peuvent garantir une mortalité absolue en toutes circonstances, il est possible que des nuisances résiduelles se fassent sentir dans certains territoires. La Tramontane annoncée ces jours-ci devrait légèrement atténuer la situation dans les secteurs littoraux directement exposés. Les nuisances seront surtout perceptibles en fin de journée, en dehors des zones urbaines, bien que les risques de débordement dans des quartiers périphériques ne soient pas négligeables.

Aude : Près de 900 hectares ont été traités en zones humides au cours de la semaine dernière, à compter du lundi 1er avril, portant le total des superficies traitées après le 26 mars (épisode méditerranéen) à 1 450 hectares (et à 2 400 hectares depuis 12 mars). Quelques reprises au sol sont encore en cours. Si quelques émergences d’Aedes detritus issus des éclosions de début mars ont été constatées dans les zones humides littorales, sans grandes conséquences sur le risque de nuisance en zones urbanisées, les évaluations menées actuellement par rapport aux derniers traitements donneront une tendance pour la deuxième moitié du mois d’avril. Les vents de terre devraient réduire l’activité des moustiques adultes dans les prochains jours, mais quelques nuisances pourraient se faire sentir, principalement en dehors des agglomérations et dans les quartiers périphériques, comme à La Franqui dès vendredi 12. Les irrigations des plaines agricoles et viticoles se poursuivent et quelques difficultés d’interventions font leur apparition sur l’étang de Marseillette (250 ha traités à ce jour).

Pyrénées-Orientales : Plus de 640 hectares ont été traités la semaine passée, portant le total depuis le 12 mars à près de 1 000 hectares de zones humides sur le pourtour de l’étang de Salses, de Canet et du Bourdigou, à Torreilles. Sur l’ensemble de ces zones humides des fortes densités de larves d’Aedes spp ont été relevées, notamment dans des zones qui ont été sèches longtemps, car les niveaux d’eau sont montés assez haut. L’inondation de ces zones a été répartie sur plusieurs jours, compte tenu des coups de mer le week-end de Pâques, ainsi qu’en début de semaine. Les forts vents marins constatés ont interrompu certains traitements, comme sur le Bourdigou et sur le pourtour de l’étang de Salses. Ces traitements ont pu reprendre 2 jours après. Les évaluations des résultats qui se dérouleront au long de la semaine à venir préciseront les risques de nuisance à venir, probablement dès le prochain week-end, dans les communes en bordure de zones humides, comme Salses-le-Château…

Météo "moustiques"   08/04/2024 - 14/04/2024