Météo « moustiques »

05.08.2024 au 11.08.2024

Au cours de la semaine précédente :

Dans la continuité des semaines précédentes, la situation générale est au beau fixe. Les traitements, mis en œuvre au fur et à mesure sur les parcelles jugées à risque, ont permis de bien contrôler les nuisances potentiellement des moustiques des marais.

Si des éclosions d’œufs (de l’espèce Aedes caspius) sont liées à des remontées d’eau sur certains étangs, la majorité des surfaces à traiter sont imputables aux irrigations.

Ainsi, ces 7 derniers jours, 700 hectares de zones humides ont fait l’objet de traitements, portant à ce jour le cumul annuel à un peu plus de 25 000 hectares (à noter : moyenne 2019-2023 se situant à 16000 ha/annuel).

En zone urbaine, plus de 36 000 gîtes à Culex pipiens (espèce urbaine traditionnelle) ont été traités sur le domaine public (25 800 en moyenne sur les 5 dernières années à cette date).

En intra domiciliaire, la nuisance causée par le moustique-tigre semble d’une façon générale monter crescendo, phénomène habituel à cette période de l’été où les arrosages et les orages épars provoquent la mise en eau des petits récipients propices au développement de cette espèce.

Prévisions à compter du 5 août :

Pas de changement notable prévu pour les prochains jours et une activité rythmée par les irrigations et le contrôle sur le domaine public. Le principal risque de nuisance sera dû à la présence du moustique-tigre au plus proche des habitations (en zone urbanisées).

Situation par département :

Bouches-du-Rhône : 18 hectares de zones humides ont été contrôlés par des moyens terrestres (16 ha suite à coup de mer sur Port-Saint-Louis-du-Rhône et en périphérie d’étang de Berre, 2 ha sur des irrigations à Salin-de-Giraud). De nouvelles prospections révèlent des gîtes positifs sur les marais littoraux et seront traités par avion. Pas de nuisances significatives liées aux moustiques ruraux en zones urbaines, mais une gêne localisée peut tout de même être ressentie, à l’aube et au crépuscule, aux abords des gîtes hors agglomération. Un risque faible concerne les secteurs de Port-Saint-Louis et d’Arles.
Malgré le vent, le moustique-tigre est resté plus ou moins actif selon les communes.

Gard : Peu de changement par rapport à la semaine précédente : activité d’irrigation toujours intense dans la zone des étangs et la plaine de Beaucaire, générant quelques nuisances résiduelles localisées. Globalement, le contrôle est satisfaisant. 186 ha ont été traités cette semaine, dont 137 ha en traitement aérien et le reste essentiellement par drone. Coup de mer et passage orageux de fin de semaine ont contribué à une hausse passagère du Vistre et du Vidourle, perceptible à Salonique (Grau-du-Roi) et plus sensible dans les prés du Cailar. Des traitements terrestres et aériens sont prévus en ce début de semaine. Quelques moustiques de l’Aedes caspius pourrait être ressentis à Saint-Laurent-d’Aigouze mais en zone urbaine c’est le moustique-tigre le plus actif.

Hérault Est / Hérault Ouest : Dans les communes de Lespignan et Vendres, certaines nuisances peuvent-être ressenties suite à des mises en eau par irrigation sur les parcelles agricoles. Ailleurs, la situation est plutôt calme et de bon augure en cette saison. 40 ha ont été traités principalement après des irrigations. Les orages de vendredi ont un peu marqué les zones humides. Les irrigations seront surveillées, entre autres sur Lattes, car des mises en eau y sont attendues. La météo de cette semaine est favorable à l’assèchement, donc pas de nuisance pour la semaine à venir. Aedes albopictus (moustique-tigre) est toujours bien présent avec un risque d’augmentation des populations suite à la pluie du vendredi 2 août.

Aude : Dans la continuité, peu ou pas de moustiques ruraux ont été observés lors des évaluations de terrain. Deux situations localisées d’émergences d’Aedes caspius ont été observées sur de petites surfaces, sur l’étang de Marseillette et à Salles-d’Aude en zones irriguées, dont les risques de nuisance restent encore à déterminer. Près de 260 ha traités en zones humides avec des moyens aériens (drone et avion) et par tous les moyens terrestres suite à des remontées d’étangs ouverts à la mer et à des irrigations. De nouvelles irrigations, survenues le week-end, génèrent des éclosions principalement sur l’étang de Marseillette et à l’embouchure de l’Aude. En ville, le moustique-tigre est à l’origine des principales sollicitations.

 

Pyrénées-Orientales : Le niveau du plan d’eau de l’étang de Salses est haut avec pour conséquences des fluctuations d’eau dans les zones humides. Ces variations, provoquant des éclosions larvaires, ont induit la nécessité d’un traitement aérien sur la commune de Salses, sur un total de 195 ha essentiellement par avion (94%). Même si les résultats globaux sont satisfaisants, les contrôles démontrent un risque de nuisance faible sur les Grandes Sagnes à Salses-le-Chateau qui, en fonction des vents dominants pourrait toucher le village de Salses. On constate une reprise de la nuisance d’Aedes albopictus suite aux derniers orages de la semaine dernière.

Météo "moustiques"   05/08/2024 - 11/08/2024