Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.
Météo « moustiques »
La présence la plus significative de moustiques adultes ruraux se situe dans le département des Bouches-du-Rhône avec un impact notamment en Camargue. Partout ailleurs, on observe un bruit de fond résultant des nombreuses éclosions survenues en septembre et en octobre imputables particulièrement aux coups de mer et relativement bien contenues par les traitements opérés par l’EID.
Près de 200 ha ont été traités portant le total 2024 à près de 32000 ha, qui s’inscrit comme une année haute supérieure à la moyenne depuis 2016.
De par une météo clémente, le moustique tigre reste actif en ville.
Les prévisions météorologiques restent assez favorables aux moustiques adultes. Néanmoins, les risques de nuisance liés aux moustiques ruraux n’évoluent pas pour les tous prochains jours.
Des traitements seront mis en œuvre par voies aérienne et terrestres au long de la semaine.
On observe une nuisance moyenne à forte sur les gîtes non traités à l’embouchure du Grand Rhône et dans les collines au niveau de Miramas-Saint Chamas mais pour l’instant pas d’augmentation du risque qui se maintient en zones urbanisées. Les prospections démontrent des larves d’Aedes detritus sur 110 ha de gîtes situés à proximité de zones urbaines.
Pas de nuisance sur l’ensemble de la zone d’intervention. Présence de quelques moustiques Aedes à proximité des sites d’émergence, parfois proches des milieux habités avec un risque de nuisance à relativiser en cette saison. Cette perception devrait être durable dans les semaines à venir étant donné les pluies et crues importantes du mois dernier, la mise en œuvre des traitements se limitant (8 ha) pour le moment à la proximité immédiate des zones urbaines.
76 ha ont été traités en avion en plus des traitements terrestres pour un total de 128 ha réalisés dans de bonnes conditions mais les températures clémentes favorisent le développement larvaire. Quelques spécimens résiduels se font sentir à proximité des dernières zones traitées. Les prospections et contrôles après traitement sont en cours et nécessiteront probablement quelques traitements terrestres. Pas de nouveaux risques à venir.
Quelques Aedes ruraux récalcitrants en bruit de fond comme sur l’ile de Sainte Lucie à Port-la Nouvelle ou dans les collines narbonnaises sans trop de risques de débordements en zone agglomérée même si les prévisions de la semaine sont plutôt favorables à l’agressivité des femelles. Une cinquantaine d’hectares traités essentiellement par drone suite à des contrôles de traitement ou de nouvelles éclosions car la période est propice aux remontées d’eau par la mer.
Avec les températures douces de ces derniers jours et une absence de vent on ressent quelques moustiques adultes ruraux résiduels sur les zones qui ont été traitées fin octobre sur une dizaine d’hectares au sol.
Les niveaux d’eau dans les zones humides sont encore très hauts suite aux périodes de fort vent marin et de forte houle. Sur certaines zones, les précipitations de la fin du mois d’octobre ont été importantes notamment sur l’étang de Canet et son bassin versant entrainant des éclosions larvaires avec une densité moyenne qui vont nécessiter des traitements larvicides.
Sur les autres zones humides on observe sur des niveaux hauts des éclosions larvaires en faible densité. Sur l’étang de Salses, ces parcelles seront traitées par voie terrestre mais aussi par voie aérienne sur les bordures des zones humides de Salses.
