Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

30.06.2025 au 06.07.2025

En cette période caniculaire, les moustiques les plus actifs sont les moustiques urbains. Plus abondants que les moustiques ruraux d’une façon générale, ils s’accommodent mieux des fortes chaleurs.

Hors agglomération, la principale origine de submersion des terres est l’irrigation, qui sans être exceptionnelle, domine cette période estivale pour compenser le déficit hydrique et les remontées de sel. Une légère remontée des eaux d’étangs et de la mer a provoqué quelques éclosions d’œufs et l’apparition de larves en très fortes densités. Le suivi des mises en eau et des éclosions larvaires par les services de l’EID est très assidu, car il faut peu de jours pour que les larves deviennent un moustique adulte et la plus petite surface, de par l’abondance de larves, peut produire beaucoup de moustiques.

500 ha ont été traités en zones humides, dont 10 % ce dimanche 29 juin ce qui a mobilisé des moyens aériens et quelques agents de l’EID. Le total 2025 est porté à plus de de 9 600 ha.

La nuisance du moucheron (Cératopogonidés) est toujours présente en ce mois de juin et se poursuivra probablement courant de la première décade de juillet.

En ville, sur le domaine public urbain, près de 3000 gîtes à eau stagnante ont été traités ces derniers jours, contre les larves de Culex pipiens. Pour 2025, ce sont plus de 12000 gîtes.

Prévisions à compter du 30 juin 2025

Contrôle des irrigations (mise en eau, maintien de l’eau) avec un risque d’entrées maritimes à surveiller également.

Contrôle du domaine public urbain contre Culex pipiens, qui pique la nuit à l’intérieur.

La vigilance est requise en termes de gestion de l’eau dans les espaces privés, bénéfiques aux moustique-tigres.

D’une façon générale, pas de nouveaux risques notables de nuisances liées aux moustiques ruraux.

Bouches-du-Rhône

47 ha ont été traités dont 33 ha par avions. Pas de nuisances liées aux Aedes ruraux observées à l’exception de la commune d’Arles dans le quartier de Pont de Crau et de la prison, provenant des prairies irriguées en périphérie de Pont de Crau et des rizières en direction de Fontvieille et de Beaucaire. Pas de nouveaux risques dans les prochains jours.

Gard

152 ha ont été traités dont 90% en avion uniquement sur des éclosions par irrigations. La nuisance faible est assez généralisée sur les territoires couverts par l’action de l’EID, elle peut être plus forte dans les endroits localisés en dehors des agglomérations comme la Palunette sur Saint-Gilles et le plateau de Montcalm (Sainte-Anne et le Canavérier). Une situation qui devrait s’améliorer les jours prochains avec des risques de nuisance réduits dans l’espace.

Hérault

112 ha traités dont 96 % par avion suite aux entrées maritimes et aux irrigations. Le ressenti des nuisances liées aux moustiques ruraux reste globalement faible. Toutefois, en cette période estivale, le risque demeure présent, en particulier en raison des nombreuses éclosions larvaires associées aux irrigations. En milieu urbain, les nuisances perçues sont essentiellement imputables au moustique-tigre et, à un degré moindre, aux Culex pipiens.

Aude

135 ha ont été traités quasi exclusivement en régie interne et majoritairement liés à des irrigations même si une remontée d’étang a occasionné en toute fin de semaine quelques traitements. Quelques Aedes ruraux récalcitrants peuvent être ressentis ici et là quelques instants comme à Fleury d’Aude. Néanmoins, le ressenti de nuisance principale est imputable aux moustiques urbains et aux moucherons particulièrement nuisants même en pleine chaleur et en ville et ce sur l’ensemble du littoral. Sur le domaine public, des actions de lutte ont été engagées à hauteur de 1000 avaloirs. C’est une période sous haute surveillance car le développement larvaire est au maximum. Pas de nouveau risque à prévoir même si une inévitable augmentation des populations résiduelles et cumulées d’Aedes caspius est à prévoir sur l’étang de Marseillette.

Pyrénées-Orientales

53 ha traités en avion sur la commune de Salses-le-Château. Ce traitement a eu lieu dimanche 29 juin, 48 h après les prospections positives à cause de la présence de la tramontane qui rendait tout épandage impossible avant. Compte tenu de ces conditions (densités très fortes, température élevée) et de la localisation des parcelles traitées non loin du village à vol d’oiseau, il y a une probabilité d’augmentation du niveau des populations d’Aedes caspius qui pourrait se traduire selon les conditions climatiques par un risque moyen de nuisance en fin de semaine.  De plus on observe une nuisance croissante d’Aedes albopictus sur les zones urbanisées à laquelle s’ajoute sur la frange littorale une très forte nuisance de Ceratopogonidae qui est fortement ressentie en cette période lors de la récolte des arbres fruitiers.

Risque de nuisance semaine du 30 juin sur la zone d'action  30/06/2025 - 06/07/2025