Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

03.03.2025 au 09.03.2025

L’hiver 2025 est humide et les gîtes larvaires sont submergés par des coups de mer successifs et des précipitations. Ces mises en eau naturelles ont provoqué des éclosions successives dans les gîtes larvaires de l’espèce Aedes detritus. Les densités sont très variables selon les milieux et secteurs.

Les premières éclosions larvaires qui datent de décembre 2024 ont eu lieu durant ces dernières semaines et les moustiques adultes se cantonnent dans des lieux abrités en attendant les journées clémentes où ils peuvent se déplacer en zones urbanisées.

Les prospections précises réalisées depuis le mois de janvier montrent la succession des stades larvaires présents dans l’eau avec une majorité plutôt âgés et en fin de cycle aquatique.

La superficie encore « positive » (présence de larves) en février représente au total 1360 hectares contre 1030 hectares en 2024.

Dans le cadre d’une stratégie de gestion raisonnée des traitements limitée aux zones à enjeux forts durant l’hiver, 392 hectares ont été traités uniquement en régie interne depuis le début de l’année 2025, contre 1150 hectares en 2024 à pareille date.

Prévisions à compter du 3 mars 2025

Certaines émergences en densités variables se produiront ces prochains jours. Les analyses des prospections détermineront la pertinence de traiter ou pas par tous les moyens disponibles, sachant que la semaine est dominée par les vents marins et que des précipitations notables attendues par endroit pour la fin de semaine devraient entraîner une fluctuation des niveaux d’eau.

Situation par département

Bouches-du-Rhône

22 ha ont été traités par moyen terrestre depuis le 17 février. Les larves de moustiques présentes dans les gites sont en stades âgés, nymphes et on assiste aux premières émergences d’Aedes detritus. La superficie « positive » globale de février représente près de 200 hectares

Les éclosions d’hiver non traitées à ce jour entraîneront dans quelques jours au gré des journées clémentes un risque de nuisance moyen à Port Saint Louis ou encore à Salin-de-Giraud, et à un degré moindre à Martigues. Ces nuisances seront principalement ressenties dans les milieux naturels et pourront ponctuellement toucher la zone urbanisée des communes.

Gard

62 hectares traités en régie dont 11 hectares au drone. Présence d’adultes d’Aedes detritus en milieu naturel à proximité des gîtes, parfois en densité assez sensible. Les précipitations répétées depuis le 20 janvier ont provoqué quatre épisodes significatifs d’éclosions consécutives. La présence de larves de tous stades est constatée sur des surfaces positives d’env 280 hectares en février, en particulier sur la partie littorale. On peut prévoir une présence durable de ces moustiques jusqu’à l’arrivée du printemps avec des nuisances possibles notamment au Grau-du-Roi. Les traitements en régie ont ciblé les abords d’Aigues-Mortes et du Grau-du-Roi et se poursuivent toute la semaine et au-delà. Les précipitations d’un épisode cévenol sont attendues pour le WE à venir, avec de possibles nouvelles éclosions.

Hérault

Les captures ont révélé la présence de moustiques adultes Aedes detritus ici et là comme dans le massif de la Gardiole, à Vendres, à Agde… Ce n’est que le début de la phase d’émergence, en particulier près des zones non traitées. Des interventions terrestres ont été déployées au cours de la semaine du 24 février sur une superficie totale de 146 hectares ciblant en priorité les gîtes les plus proches des zones habitées afin de limiter l’impact des nuisances sur la population locale. Les traitements se poursuivront tout au long de la semaine, en parallèle d’un suivi rigoureux permettant d’évaluer leur efficacité. Ce contrôle repose sur des protocoles de surveillance incluant des captures régulières ainsi que l’analyse des densités larvaires résiduelles dans les zones traitées. Sur 564 hectares de prospections positives en février, reste plus de 70% positifs avec majoritairement des stades 3,4 et nymphes.

Aude

Quelques Aedes detritus présents notamment sur le littoral comme au sud de Narbonne, dans la Clape ou encore à Port-la-Nouvelle… en faible densité selon les évaluations faites sur appâts humains, résultant des éclosions hivernales non traitées. Les traitements larvicides engagés uniquement par les moyens en régie dès le 17 février représentent une superficie cumulée de près de 100 hectares soit 60 % des superficies d’éclosions. Ces traitements, dont 50 ha par drone, ont ciblé les parcelles et longueurs à risques pour la population autochtone. De fait le niveau des populations de moustiques d’hiver augmentera au rythme des émergences qui se produiront au long de ces prochaines semaines.

Pyrénées-Orientales

Sur le pourtour de l’étang de Salses et de l’étang de Canet on observe quelques Aedes detritus en fin de journée. Les traitements au sol ont porté sur 54 hectares là où les densités étaient moyennes à fortes et à fort enjeu par rapport aux zones urbanisées). La superficie traitée représente 34 % du potentiel positif majoritairement en stade avancé.

Risque de nuisance semaine du 3 mars sur la zone d'action  03/03/2025 - 09/03/2025