Météo « moustiques »
03.06.2024 au 09.06.2024
Au cours de la semaine précédente :
Progressivement, le cumul de moustiques adultes « ruraux » (Aedes caspius et Aedes detritus) diminue et aujourd’hui, seules les générations résiduelles du mois de mai persistent au gré des belles journées.
Après une période de mises en eau intense, les niveaux d’eau rebaissent dans les zones humides naturelles littorales.
Près de 200 hectares de zones humides ont été traités, dont 60 % par avion. Sur les cinq premiers mois de l’année, le cumul des zones humides traitées s’élève à 19 800 hectares.
Les moucherons (Cératopogonidés) sont également présents, en ce début du mois de juin notamment au niveau de certains complexes lagunaires. Ces petits diptères ont une biologie qui les rend incontrôlables car leurs larves sont enfouies dans les sols limono-sableux.
L’activité urbaine croît sur le domaine public, avec plus de 6200 gîtes traités, contre Culex pipiens.
Prévisions à compter du 3 juin :
Concernant les risques de nuisance liée aux moustiques issus de zones humides, si les générations résiduelles du mois de mai sont encore actives, elles sont essentiellement présentes en dehors des zones agglomérées. Des piqûres pourront être ressenties notamment en fins d’après-midis clémentes.
Le moustique-tigre (Aedes albopictus) est assez présent en zones urbanisées et avec l’élévation des températures et la baisse des vents, il devrait s’exprimer de plus en plus.
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : À l’embouchure du Grand-Rhône, la situation de nuisance est similaire à celle de la semaine dernière, avec des populations de moustiques « ruraux » faibles à moyennes en zones urbaines, comme à Port-Saint-Louis, et moyennes à fortes au droit des gîtes de reproduction. Coté Salin-de-Giraud, une nuisance faible se fait ressentir sur la ripisylve du Rhône et, au nord, sur les mises en eau des rizières.
Les mises en eau artificielles sont surveillées. À noter également une forte présence de moucherons.
Enfin, les nuisances dues au moustique-tigre d’Aedes albopictus, dans les secteurs urbanisés, sont en baisse les jours de vent. Les prévisions météo plus clémentes annoncées pour la semaine à venir peuvent être favorables à une hausse de la nuisance.
Gard : La nuisance est en baisse significative sur l’ensemble de la zone. La page se tourne sur les épisodes pluvieux de mars-avril : seules les émergences consécutives aux précipitations du 14 mai sont encore présentes, ici et là, dans les espaces naturels ou agricoles. Les zones urbaines ont été dans l’ensemble bien protégées par les traitements engagés sur près de 1 000 hectares, dont 800 ha par moyens aériens, et grâce à des résultats satisfaisants. Le vent, qui devrait s’installer dans les jours à venir, devrait finir d’assainir la situation et protéger des piqûres. En secteurs urbanisés, le moustique-tigre, encore discret, se fera peut-être plus gênant.
Hérault Est / Hérault Ouest : Des nuisances résiduelles d’Aedes detritus ont été ressenties à proximité des gîtes larvaires, comme à Agde, Sète et Marseillan-plage. Des Aedes caspius sont présents en proximité de l’étang de Vendres : les nuisances impactent les communes de Vendres et de Lespignan. Le risque de nuisance persiste sur le littoral, principalement en dehors des zones urbanisées, dans lesquelles on trouve plutôt le moustique-tigre. De plus, quelques nuisances de Cératopogonidés ont été relevées.
Aude : Globalement, les nuisances résiduelles imputables aux moustiques « ruraux » (issus de zones humides) ont diminué sur le littoral. Pour autant, avec le retour de conditions météo a priori plus clémentes, des nuisances, certainement davantage localisées, seront encore ressenties, surtout en dehors des zones agglomérées et dans les quartiers périphériques, comme à Port-La-Nouvelle, où les évaluations démontrent encore un niveau significatif de populations résiduelles. Les irrigations reprennent tout doucement. En ville, le contrôle sur le domaine public se poursuit.
Pyrénées-Orientales : La Tramontane de ces derniers jours a fortement atténué les nuisances constatées la semaine précédente. Avec le retour de meilleures conditions, le risque d’une nuisance liée aux moustiques « ruraux » pourrait s’accentuer dans les communes exposées mais moins intensément. Par contre, en zones urbanisées, on voit de plus en plus apparaître des nuisances dues au moustique-tigre Aedes albopictus dès que l’on observe une atténuation de la Tramontane.