Météo « moustiques »
29.04.2024 au 05.05.2024
Situation semaine précédente :
Quelques nuisances résiduelles dues aux Aedes spp ont été ressenties dans l’après-midi, en fin de semaine, à la tombée des vents de terre, particulièrement en dehors des zones agglomérées. De nouvelles submersions sont survenues dès le 26 avril, principalement sous l’influence de vents marins. Localement, les précipitations du week-end, qui vont se poursuivre jusqu’au 1er mai, ont pu marquer également.
Quelques traitements ont été réalisés dans les zones irriguées, dans l’Aude notamment, sur 140 hectares (39 % par avion, portant le total 2024 à 11 850 ha. Soit un peu moins du double de la moyenne 2019-2023, qui se situe à 6 800 ha à la même période).
Prévisions pour la semaine du 29 avril :
L’épisode humide va se poursuivre, a priori jusqu’au 1er mai. De nouvelles prospections sont en cours et de nouveaux traitements devraient intervenir dans les prochains jours, sur des superficies significatives, et qui vont requérir tous les moyens disponibles.
Pas de nouveau risque de nuisance identifié, mais en fin de semaine, les conditions météorologiques pourraient être favorables aux femelles des deux espèces nuisantes issues des zones humides, Aedes detritus et Aedes caspius.
Situation par département :
Cartes de risque de nuisance à venir disponibles pour chaque département.
Bouches-du-Rhône : On a noté de nouvelles submersions de marais littoraux préalablement asséchés par la période de Mistral, qui a été significative en intensité et en durée. À l’embouchure du Grand-Rhône, la mise en eau par coup de mer, dès samedi 27 avril, a été davantage marquée sur le secteur de Salin-de-Giraud et autour de l’étang de Berre (Saint-Chamas…). Le cumul de pluie tombé dans le week-end n’excède pas 25 mm. Il s’agit pour le moment de remontées d’eau, sous l’influence des vents de mer. Les interventions actuelles sont limitées par la météo.
On observe quelques moustiques Aedes caspius adultes, sur les gîtes situés au sud de Port-Saint-Louis-du-Rhône, qui pourraient générer une nuisance résiduelle en fin de semaine. Pas de risque significatif ailleurs, en zones urbaines.
Gard : La présence des moustiques apparus après les fortes mises en eau de la fin du mois de mars est toujours bien sensible, en particulier au Grau-du-Roi. Les populations d’Aedes caspius se sont dispersées un peu partout sur l’ensemble des communes littorales : elles peuvent être localement nuisantes, plutôt en milieu naturel ou en périphérie des espaces urbains, à l’abri ou par temps calme. Heureusement, dans un sens, la météo actuelle (phénomènes pluviaux en cours) évite à la population de s’y exposer… jusqu’au retour du beau temps. Ces mêmes précipitations (entre 10 mm au Grau-du-Roi et 25m à Saint-Gilles, ce week-end) et coups de mer entraînent de nouvelles éclosions, dont la caractérisation interviendra à la fin de l’épisode.
Hérault Est / Hérault Ouest : Même si la Tramontane a atténué le phénomène, ces derniers jours, les nuisances résiduelles liées aux nombreux traitements effectués en mars et début avril persistent encore sur une grande partie de la frange littorale de la zone d’action. À compter de la fin de semaine, celles-ci pourraient se manifester, particulièrement en dehors des zones urbaines. Néanmoins, il est impossible d’écarter un risque de débordement dans les quartiers périphériques de quelques communes. Depuis ce week-end, on observe un nouvel épisode humide de type méditerranéen, qui entraînera de prochaines éclosions d’œufs de moustiques en zones humides.
Aude : Quelques moustiques adultes « ruraux » résiduels se sont accumulés et sont présents hors des zones agglomérées : ils touchent certains quartiers périphériques, comme à Narbonne, (La Campane, Malard…), à La Palme (le stade…), Fleury…, lorsque les conditions météorologiques sont plus clémentes, comme cela a été le cas dimanche dernier après-midi. Les irrigations se poursuivent. Au vu des prévisions, un risque de nuisance résiduelle est possible en fin de semaine. De nouvelles submersions sont en cours en zones naturelles, sous l’influence des vents marins et des pluies (35 mm à Narbonne jusqu’à présent). Cet épisode devrait se stabiliser jeudi 2 mai, avec le retour de la Tramontane.
Pyrénées-Orientales : La période de Tramontane, qui a duré plus de 10 jours, d’une part a amoindri le ressenti de nuisance dû aux Aedes « ruraux » et, d’autre part, a contribué à assécher l’ensemble des zones humides du département, sensibles aux coups de mer. Le coup de mer qui a débuté vendredi dernier, avec de fortes précipitations (à ce jour 60 mm) ; prévues encore jusqu’à mercredi 1er mai, pourraient inonder l’ensemble des zones humides, qui sont sèches depuis plusieurs saisons. Cela pourrait générer de fortes densités larvaires. En fin de semaine, un risque de nuisance est possible dans les communes situées autour des étangs de Salses et de Canet.