Météo « moustiques »
27.05.2024 au 02.06.2024
Au cours de la semaine précédente :
Globalement, les nuisances résiduelles dues aux moustiques « ruraux » (issus de zones humides) ont baissé d’intensité sur l’ensemble du littoral méditerranéen, nonobstant quelques situations isolées, où le vent s’est atténué, comme dans les Pyrénées-Orientales. Ceci est dû à la fois aux vents de terre, qui ont soufflé majoritairement, et à une réduction des populations de moustiques cumulées ces dernières semaines.
Près de 500 hectares de zones humides ont été traités (48 % par avion). Le total des traitements effectués à ce jour en 2024 dépasse 19 600 hectares et se situe toujours plus haut que la moyenne 2019-2023.
En milieu naturel voire sur des terrains arrosés, le petit moucheron (Cératopogonidé ou, en abrégé, Cérato) a profité de la période pour se développer et il commence aujourd’hui à se faire sentir. Il est important de rappeler que sa biologie particulière (larves enfouies dans le sol) ne permet pas de lutter contre efficacement et ce dans tous les lieux où il peut se développer.
L’activité urbaine a démarré plus tardivement, avec le traitement des avaloirs contre Culex pipiens, soient 2 500 gîtes traités, contre le double en moyenne des 5 dernières années. Le moustique-tigre, quant à lui, est bien présent, même si sa nuisance est pour le moment contenue : l’élévation des températures et les dernières émergences consécutives aux dernières pluies devraient augmenter sa nuisance en zones urbanisées.
Prévisions à compter du 27 mai :
Si le niveau des populations de moustiques ruraux reste encore élevé par endroit, le risque qu’ils pourraient envahir les zones urbaines et y provoquer des nuisances résiduelles est plus réduit car les prévisions météorologiques annoncent des vents de terre sur plusieurs jours.
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : L’évaluation des résultats par des captures sur appâts humains, démontre, à Port-Saint-Louis, des nuisances résiduelles (Aedes caspius), de moyennes, au centre et au nord (Netto, collège, pompiers), à fortes, au sud, comme à l’hôtel de la plage. Hors agglomération, les captures sont plus soutenues au niveau des gîtes et aux abords de la ripisylve du Rhône. Ainsi, une migration de moustiques issus des zones humides, ralentie par des vents de nord faibles à modérés, est possible vers les zones urbanisées situées autour de l’embouchure du Grand-Rhône. En revanche, la nuisance identifiée dans le quartier du port, à Saint-Chamas, est en baisse.
Des nuisances dues au moustique-tigre Aedes albopictus sont constatées en secteurs urbains autour de l’étang de Berre, suite aux précipitations qui ont mis en eau de nombreux gîtes larvaires.
Gard : La nuisance faible à modérée enregistrée sur toute la zone d’action, y compris en milieux naturels, est perçue actuellement dans le Gard, à l’exception de la proximité immédiate des gîtes et localement. Suite aux importantes précipitations du 14 mai (plus de 50 mm au Grau-du-Roi, par exemple), près de 945 hectares ont été traités, dont 135 ha par moyens terrestres (drone, SSV et 4×4 lance et canon Martignani). Les traitements effectués dans de bonnes conditions sur de jeunes stades larvaires ont donné de bons résultats. Les quelques émergences résiduelles encore en cours ne devraient pas avoir des conséquences notables. La période des irrigations a commencé, avec la mise en eau initiale des rizières et quelques fonctionnements sur les bordures (Aedes caspius), ainsi que l’installation d’autres espèces (Culex pipiens, Anopheles sp.). Elles pourraient entraîner une nuisance localisée dans leur proximité. Les prés de fauche sont également prêts pour une nouvelle irrigation et sont surveillés quotidiennement. Les prévisions météorologiques annoncent une période de vent de nord-ouest, sans risque de précipitations.
En zones urbaines, la présence du moustique-tigre se fait sentir sans excès, mais les pluies récentes et les températures en hausse sont propices à de possibles émergences dans les prochains jours.
Hérault Est / Hérault Ouest : Suivant les conditions météorologiques du moment, la migration progressive des moustiques issus des zones humides vers les zones urbanisées s’opère peu à peu sur la frange littorale, d’autant qu’à certains endroits la proximité est immédiate. Ainsi, dans certains lieux, les piqûres peuvent être ressenties comme intenses, surtout près des zones proches des gîtes de développement larvaire. À cette heure, Il n’y a pas, au niveau des zones humides naturelles, de nouvelles émergences de moustiques adultes.
Enfin, le Cérato (moucheron noirâtre de 2 à 3 mm), présent en certains points, pourrait bien jouer le trouble-fête.
Aude : On note une présence plus ou moins significative d’Aedes caspius et d’Aedes detritus hors des zones agglomérées et dans les quartiers périphériques des communes littorales, depuis La Franqui jusqu’à Saint-Pierre-la-Mer. Lors de la baisse des vents, notamment en fin d’après-midis, ces moustiques ont pu être ressentis en ville. Dans les prochains jours, le risque de nuisance est assez faible en zones urbanisées, en raison de la prévision de vents de terre assez soutenus, qui contribueront également à la baisse des niveaux d’eau en zones humides. Les secteurs irrigués, pour le moment en stand-by, sont surveillés.
En zones urbaines, le moustique-tigre a repris son activité, suite aux dernières précipitations. Les premiers traitements des avaloirs pluviaux ont été réalisés contre Culex pipiens, à Narbonne.
Pyrénées-Orientales : On observe, dans les communes touchées par les nuisances les plus significatives, une baisse de leur intensité, mais elles restent toujours présentes. Des communes comme Saint-Cyprien (quartier du Golf) sont exposées encore aux nuisances assez fortes originaires du sud de l’étang de Canet. Canet-plage connaît le même scénario, avec des nuisances résiduelles d’Aedes detritus, espèce qui prolonge sa présence en ce printemps. À Sainte-Marie plage, on observe une forte nuisance venant du Bourdigou (Toreilles). Les campings situés en bordure subissent encore une nuisance très forte. Dans les autres communes, la nuisance est descendue d’un cran par rapport à celle de la semaine dernière. Les conditions météo prévues, avec l’apparition de la Tramontane, devraient néanmoins atténuer le risque d’exposition à ces nuisances. Toutefois, en zones urbanisées, la présence croissante du moustique-tigre Aedes albopictus devrait parasiter cette amélioration. Les traitements des avaloirs d’eau pluviales ont démarré à Perpignan et dans les communes environnantes.