Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

26.05.2025 au 01.06.2025

Quelques nuisances résiduelles liées aux Aedes ruraux ont pu encore être ressenties, mais d’une façon générale la situation a retrouvé une certaine normalité ce qui est de bon augure en cette saison printanière.

Les superficies d’éclosions larvaires imputables aux mises en eau par irrigations sont pour le moment faibles, avec seulement 6 % des superficies « positives ».

Près de 200 ha ont été traités dont 54 % par avions et le reste en régie interne. Les fenêtres météo favorables aux traitements aériens ont été de courtes durées.

Avec une surface traitée cumulée qui avoisine 7900 ha, 2025 reste en dessous de la moyenne (2016-2024) traitée à pareille date avec 13 000 ha.

Prévisions à compter du 26 mai 2025

Selon les prévisions, les tout prochains jours seront dominés par les vents de nord et l’élévation des températures qui contribueront à l’exondation des zones humides à submersion temporaire.  Cette période pourrait être suivie de vents marins. C’est cette alternance (assèchement/submersion marine) qui est une des principales origines des éclosions d’œufs d’Aedes spp dans les zones humides littorales.

Ces conditions de vents de terre et de températures pourraient entrainer à certains endroits des mises en eau artificielles.

Les fluctuations des niveaux d’eau seront suivies au long des prochains jours.

Les principaux risques de nuisance en ville devraient être à l’actif du moustique-tigre. La vigilance est de rigueur quant à la gestion des récipients pouvant retenir de l’eau dans le domaine privé (moustiquetigre.org).

Bouches-du-Rhône

16 ha ont été traités par des moyens en régie. Les irrigations à but cynégétique (Amphore Nord) ainsi que dans les rizières (Bois François) sont en cours à l’embouchure du Grand-Rhône tout comme dans certaines prairies de foin de Crau et suite au constat des premières éclosions larvaires, des traitements au sol seront engagés. La nuisance ressentie nuisance reste faible à Port-Saint-Louis et à Salin-de-Giraud (Arles) tout comme les risques à venir.

Gard

Suite aux éclosions issues de la pluie mais également de quelques irrigations 132 ha ont été traités dont 26 ha par voie terrestre. Les contrôles après traitements atteignent une efficacité satisfaisante. Les irrigations sont en cours sur les prairies de fauche sur les communes de Bellegarde, Beaucaire et Saint-Gilles et sur les marais de la Marette, commune d’Aigues Mortes. Des nuisances résiduelles ont pu être ressenties sur l’ensemble des territoires contrôlés (cf carte de nuisance) comme sur Le Grau-du-Roi, sur le secteur « les lisettes » et sur les marais de Calvière, la douane, et le fort de Peccais. L’origine principale provient de secteurs non contrôlés (Le Lairan et Mourgues (Bouches du Rhône)). Des risques de nuisance subsistent à Aigues-Mortes et au Grau-du-Roi.

Hérault

32 hectares ont été traités en zones humides, notamment au moyen du drone. En fonction des conditions météorologiques du moment, la présence d’adultes de l’espèce rurale Aedes detritus reste possible en dehors des zones agglomérées comme dans les gîtes de repos. Des gênes peuvent ainsi être ressenties de manière sporadique en milieu urbain (cf. carte de risque). Pour les jours à venir, les nuisances observées localement en ville devraient être principalement imputables à la présence de moustiques urbains, issus de gîtes domestiques ou de proximité.

Aude

12 ha traités. Le vent de terre fort dominant n’a pas permis une évaluation précise du niveau des populations, en déclin depuis plusieurs semaines. On observe malgré ce, la capture d’Aedes detritus sur l’Ile de Sainte-Lucie, véritable gîte de repos aux moustiques adultes. On notera que les éclosions larvaires imputables aux irrigations sont faibles jusqu’ici et ne représentent que 14% des superficies positives. La deuxième moitié du mois de mai est largement dominée par les vents de terre, ce qui est plutôt rare et différent de 2024. En ville, les larves de Culex pipiens tardent à se développer et ce sont essentiellement des larves de Culiseta longiareolata, espèce qui ne pique pas l’homme, qui sont présentes, d’où l’absence de traitements sur le domaine public. Pas de nouveaux risques identifiés dans les prochains jours.

Pyrénées-Orientales

4 ha traités au cours des derniers jours. Dans les zones les plus abritées des communes de Salses-le-Château et de Canet-en-Roussillon sont observés quelques Aedes ruraux. Si la tendance naturelle des zones humides est plutôt à l’assèchement sous l’influence de la Tramontane, sur Torreilles-plage avec la fermeture du grau, les niveaux d’eau dans la zone humide restent assez hauts. En milieu urbain sur le domaine public, on observe une augmentation de la densité larvaire des espèces urbaines.

Risque de nuisance semaine du 26 mai sur la zone d'action  26/05/2025 - 01/06/2025