Météo « moustiques »
22.07.2024 au 28.07.2024
Au cours de la semaine précédente :
Pas de nuisance significative liée aux moustiques « ruraux » (issus de zones humides) identifiés, mais le moustique-tigre (Aedes albopictus) est bel et bien présent en zones urbaines.
460 hectares ont été traités la semaine passée en zones humides, dont 65 % par voie aérienne. La superficie cumulée traitée depuis le début de l’année avoisine 24 000 hectares, ce qui place 2024, à cette période, comme la plus haute année depuis 2016.
Prévisions à compter du 22 juillet :
Le Mistral et la Tramontane, annoncés jusqu’à la fin de la semaine présente, vont limiter les déplacements des moustiques « ruraux » (issus des zones humides) vers les zones agglomérées, mais pourraient perturber fortement la réalisation des traitements consécutifs aux éclosions, dues essentiellement aux irrigations et plus ponctuellement aux coups de mer.
Les nuisances liées à ces mêmes moustiques « ruraux » seront faibles à moyennes (très ponctuellement) cette semaine.
Par contre, des risques de nuisance existent, principalement dus au moustiques-tigre, espèce urbaine, suite aux orages et petites pluies de la fin de semaine dernière qui ont favorisé son développement. La vigilance et l’application de gestes préventifs visant à le priver d’eau sont préconisées (voir www.moustiquetigre.org).
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : À signaler un coup de mer d’intensité moyenne, samedi 20 juillet, suivi de quelques orages localisés, dimanche (à Arles, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Salin-de-Giraud).
Les marais situés au sud de la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône sont les plus impactés et les prospections ont révélé la présence de larves sur les secteurs des Mauves, du Fer à cheval, du pont des Allemands, de Carteau, de Ferrigno, de la maison de la nature…
Les irrigations continuent sur le domaine de Bois-François et sur les prairies de Salin-de-Giraud.
Les traitements aériens programmés risquent d’être compromis si les conditions météorologiques prévues cette semaine se maintiennent (vent).
Autour de l’étang de Berre, les orages de ce week-end risquent d’entraîner quelques éclosions, mais sur de petites surfaces, ne nécessitant pas d’intervention aérienne. De plus, le vent du nord prévu durant toute la semaine va certainement aider à l’assèchement de certains gîtes de reproduction.
À noter, la forte présence de chironomes (insectes non piqueurs évoluant en volutes) sur le sud de notre zone d’action.
Gard : Nuisance faible à nulle, présence localement sensible d’Aedes caspius, proche des gîtes de reproduction, en milieu naturel et à la périphérie de Saint-Gilles. Les communes les plus exposées sont celles dont les exploitations, notamment les manades, sont soumises à des mises en eau artificielles.
Saint-Gilles, Bellegarde et Beaucaire ont été concernées la semaine dernière : 130 hectares y ont été traités, dont 25 ha au sol (drone et 4×4) et le reste par avion.
Cette semaine commence sur les mêmes bases, avec près de 40 ha d’éclosions positives à Bellegarde, ce lundi. Cependant, les conditions de traitements s’annoncent difficiles, avec une séquence durable de vent du nord supérieur à 20 km/h. La possibilité de traiter pourrait s’en trouver compromise et des émergences sont à craindre pour la semaine suivante.
Les pluies de dimanche dernier sont restées modestes : entre 8 mm et 15 mm sur notre zone. Les gîtes de reproduction devraient s’assécher et ne pas nécessiter d’intervention. Ces pluies vont néanmoins réactiver, en milieux urbanisés, des gîtes à moustiques-tigres et les températures élevées activer leur nuisance, qui, globalement, n’était pas encore très forte.
Hérault Est / Hérault Ouest : Les nuisances pouvant être ressenties localement sont imputables aux moustiques urbains, appartenant majoritairement à l’espèce Aedes albopictus (le moustique-tigre). Toutes les communes de notre zone d’action sont potentiellement concernées.
Le risque de nuisances résiduelles localisées est toujours présent à proximité des zones fortement irriguées. Les territoires de Vendres et Lespignan sont les plus exposés. On dénombre également quelques moustiques en zones rurales (sous-bois de Mauguio, vers la Gardiole).
La météo du week-end dernier ne semble pas avoir eu d’impact sur les niveaux d’eau. Les mises en eaux artificielles à Lattes et Lansargues sont toutefois à surveiller.
La météo de cette semaine, avec le vent du nord annoncé, devrait éviter des nuisances dues aux moustiques autochtones, mais elle pourrait perturber les traitements aériens.
Dans les prochains jours, le ressenti de nuisance devrait rester faible, grâce, notamment, à la Tramontane, qui s’établira une bonne partie de la semaine. En ville, la lutte contre les larves de moustiques se poursuit via le traitement des avaloirs pluviaux.
Aude : On trouve des moustiques « ruraux » en faibles quantités, lors des captures effectuées après les derniers traitements effectués en zones humides. Leur nombre est un peu plus important dans les plaines viticoles de Marseillette et de Narbonne, où des irrigations sont réalisées depuis le mois d’avril, ce qui entraîne un risque de nuisance pour les communes avoisinantes, mais à un niveau assez faible.
Le moustique-tigre est toujours présent en zones urbanisées, alimenté par de petites averses régulières.
Un fort vent de nord-ouest est annoncé pour une grande partie de la semaine présente, qui devrait limiter le déplacement des moustiques « ruraux ».
Pyrénées-Orientales : Pas de nuisances observées dans les communes situées en bordure des zones humides littorales.
Par contre, la mise en eau progressive du Parc de la Prade, à Saint-Cyprien, risque d’engendrer l’émergence de moustiques adultes, malgré les traitements terrestres réalisés à une semaine d’intervalle. Si la mise en eau doit se poursuive sur cette zone, des traitements terrestres réguliers seront nécessaires.
De plus, avec la hausse des températures, l’agressivité des moustiques adultes devient plus importante. On observe en particulier, en zones urbanisées, une progression de la nuisance du moustique-tigre Aedes albopictus. Suite aux orages du week-end dernier, ses gîtes de reproduction intradomiciliaires sont ou vont être mis en eau, entraînant un accroissement des émergences de moustiques-tigres adultes.
Poursuite des traitements d’avaloirs d’eau pluviale à Perpignan et dans les communes environnantes.