Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

21.10.2024 au 27.10.2024

En l’absence de précipitations significatives sur les zones littorales, les entrées maritimes généralisées et successives occasionnent des éclosions d’œufs dans les zones humides. L’automne est une période pendant laquelle les 2 Aedes communs des marais se mélangent. La difficulté est de caractériser la présence des larves dans des surfaces totalement submergées. La connaissance des niveaux écologiques permet l’exécution de ce travail de fourmi.

Ainsi, ces derniers jours plus de 300 ha ont été couverts par des opérations de traitement, dont 71 % par hélicoptère. Le cumul des zones traitées depuis le debut de l’année se porte à 31 250 ha.

En ville, le moustique-tigre (Aedes albopictus) reste bien actif.

Prévisions à compter du 21 octobre 2024

Les récentes mises en eau, suite à élévation du niveau de la mer, sont en cours de prospections pour définir les parcelles à traiter contre les larves d’Aedes caspius et d’Aedes detritus.

Des nouvelles pluies pourraient survenir en fin de semaine.

Situation par département

Bouches-du-Rhône

Les forts coups de mer successifs ont submergé les zones humides soumises à ces évènements. Ils étaient parfois accompagnés de pluies, mais dans l’ensemble plutôt faibles. Se rajoutent à l’embouchure du Grand Rhône, les fortes crues du fleuve. Les niveaux écologiques les plus hauts ont été inondés. Quelques traitements engagés au sol ont été finalisés sur une superficie de 40 ha. L’analyse des prospections fines concernent à ce jour 150 hectares environ. Ce travail qui constitue des éléments d’aide à la décision de traiter ou pas se poursuivra au long des prochains jours. Un réseau de captures itinérantes a été établi et sera suivi au quotidien afin de mesurer les émergences de moustiques ruraux adultes en zones humides et leur éventuelle progression vers les zones urbaines. Néanmoins, la baisse des températures et les vents devraient réduire un peu le risque de nuisance en agglomération de Port Saint-Louis, Salin de Giraud (Arles) et Martigues.

La nuisance due à Aedes Albopictus est toujours présente.

Gard

Les moustiques Aedes littoraux sont absents des zones habitées et d’une présence plutôt discrète au plus près de leurs sites d’émergence sur St-Laurent-d’Aigouze (Peccais, Canavérier), près de Gallician (Vauvert) ou Saint-Gilles (Espeyran). Les pluies du mardi 15 octobre, jusqu’à 25 mm au Grau-du-Roi, les crues du Vidourle, du Vistre et du Rhône et les importantes surcotes marines ont rendu nécessaires de nouvelles prospections (encore en cours). Le constat, à ce jour, est celui de surfaces positives réduites et de densités larvaires assez faibles. Le moustique-tigre est bien actif.

Hérault

Les dernières précipitations sont restées assez faibles. Les marais littoraux ont été inondés par les eaux de mer. Près de 100 ha ont été traités, le samedi 19 octobre, par hélicoptère. Les prospections en cours caractériseront les besoins en traitements qui devraient être planifiés dès le mardi 22 octobre. Les contrôles d’efficacité permettront de mesurer les résultats obtenus par les derniers traitements en hélicoptère sur les larves de l’espèce « hivernale » Aedes detritus (en forte densité, entre Vic et Lattes-Pérols).  Pour les prochains jours, le risque de nuisance par les moustiques ruraux en zones urbaines s’amenuise encore. En ville, dès que les conditions météo lui seront favorable, le moustique-tigre pourrait se manifester.

Aude

Quelques Aedes ruraux présents, ici et là, hors des agglomérations avec un risque faible de débordement en zone urbaine. La situation la plus marquée reste l’île de Sainte Lucie à Port-la-Nouvelle. La fluctuation des niveaux d’eau en zones humides est suivie et la caractérisation des éclosions a permis une priorisation des interventions sur une cinquantaine d’hectares au chenillé et au drone selon les jours car les conditions météorologiques ont parfois empêché la mise en œuvre de ce dernier. Pas de nouveaux risques liés aux moustiques ruraux ces prochains jours.

Pyrénées-Orientales

Suite aux précédentes mises en eau sur les zones humides, et mêmes si les traitements effectués sur 135 ha la semaine passée sont jugés satisfaisants, il existe une nuisance résiduelle due aux moustiques ruraux sur les communes de Canet, Sainte-Marie, Torreilles, Salses. Le fort coup de mer de la semaine précédente a engendré une submersion importante des zones humides, jusqu’à présent asséchées de l’étang de Canet, et dans une moindre mesure sur Salses. Les prospections larvaires en cours font état de la présence de larves d’Aedes en densité importante. Des traitements terrestres et aériens seront entrepris.

Risque de nuisance semaine du 21 octobre sur la zone d'action  21/10/2024 - 27/10/2024