Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

21.07.2025 au 27.07.2025

Bouches-du-Rhône Gard Hérault Aude Pyrénées-Orientales

Suite aux mises en eau naturelles survenues les 12 et 13 juillet principalement dans les zones humides situées entre Argelès-sur-Mer et Agde avec comme épicentre les étangs du Narbonnais, les larves d’Aedes caspius sont apparues avec une abondance hors du commun sur des centaines d’hectares cumulés. Dès le 14 juillet, les actions de lutte ont été confrontées à la Tramontane et au Mistral, pendant 3 jours durant lesquels le développement larvaire s’est poursuivi pour arriver à son terme en fin de semaine.

Tous les moyens disponibles ont été employés pour accomplir tous les traitements larvicides sur une surface cumulée traitée dépassant 1070 ha, ce qui la place comme la semaine de mi-juillet la plus haute de ces dix dernières années et représente le double de la moyenne à la même période.

La superficie traitée la semaine écoulée se décompose comme suit : 61 % par avions, 6% par hélicoptère et 33 % en régie interne.

2025 dépasse 11 000 hectares traités.

Le contrôle sur le domaine public urbain a été mis en retrait de par l’activité rurale et de par le lessivage des avaloirs pluviaux sous l’influence des orages.

Prévisions à compter du 21 juillet 2025

De nouveaux épisodes humides se sont produits notamment la nuit du 20 au 21 juillet, avec localement des cumuls non négligeables.

Les prospections s’enclenchent dès le 21 juillet pour caractériser les éventuelles nouvelles mises en eau en zones humides et le besoin de traitements.

Des évaluations sur les moustiques ruraux adultes seront réalisées au cours de la semaine et principalement lorsque le vent tombera un peu a priori entre mardi et mercredi.

Le risque de dispersion des moustiques adultes et le ressenti de nuisance liée aux espèces issues des zones humides devraient être contenus par l’intensité des vents de terre, même si un risque de piqûre subsiste en soirée dans les endroits les plus exposés, comme les campings situés au cœur ou jouxtant les zones humides, car les vents ont souvent tendance à tomber en fin d’après-midi.

Suite à ces nouvelles précipitations, il ne faut pas relâcher les efforts en termes de bonnes pratiques visant à priver d’accès à l’eau le moustique-tigre (Aedes albopictus).

⚠ Face à ces pluies d’été, il est nécessaire sans délai de supprimer, vider, ranger et grillager tous les récipients pouvant retenir de l’eau afin de limiter le développement du moustique-tigre.

Toutes les informations sur le moustique-tigre sont sur le site : moustiquetigre.org

Bouches-du-Rhône

Quelques moustiques ruraux résiduels à Port Saint Louis du Rhône (PSL) et à Salin de Giraud mais la principale nuisance est due à Aedes albopictus (moustique-tigre). A noter des orages compris entre 10 mm jusqu’à 50 mm tombés en moins d’une heure. Près de 80 ha traités essentiellement par avion sur la réserve au domaine de bois François (PSL). Le coup de mer corrélé aux orages a inondé les marais connectés à la mer. Ainsi des traitements par avion et hélicoptère seront programmés ces prochains jours. Le risque à venir s’inscrit dans la continuité.

Gard

Environ 100 ha ont été traités au sol sur des éclosions issues des irrigations dont 34 ha en régie (majoritairement par drone) et 63 ha en avion. La pluie tombée entre le 20 et 21 juillet s’étend de 5mm au Grau-du-Roi jusqu’à 50/60mm sur Saint Gilles, Bellegarde et Beaucaire. Une nuisance se fait toujours ressentir au nord de Saint Gilles sur la route de Fourques et devrait perdurer ces prochains jours mais également sur le plateau de Montcalm, suite aux multiples irrigations sur la partie du Lairan. En ville le moustique-tigre crée la plus forte gêne.

Hérault

L’épisode pluvieux accompagné de vents marins des 12 et 13 juillet a nécessité le traitement d’environ 200 hectares de zones humides, principalement situées le long du littoral, entre l’embouchure de l’Aude et la commune d’Agde et à un degré moindre autour de l’étang de l’Or. Tous les moyens opérationnels disponibles ont été déployés dès le lundi 14 juillet. L’efficacité des traitements a été partiellement impactée par plusieurs facteurs défavorables comme des vents soutenus rendant certaines zones inaccessibles aux interventions aériennes, réduisant la précision des épandages, ou encore des températures élevées accélérant le cycle de développement larvaire. Les premiers contrôles post-traitement non exhaustifs ont néanmoins montré une efficacité jugée satisfaisante, en particulier au regard de la forte densité larvaire initialement observée dans les gîtes naturels. Dans les jours à venir, dès que les conditions météorologiques seront propices, la présence persistante des moustiques adultes Aedes caspius pourrait se faire sentir sur les communes littorales. Des évaluations seront mises en œuvre pour caractériser le risque de nuisance. Un nouvel épisode pluvieux est survenu ce week-end, entre 5 et 10 mm. Une surveillance renforcée est en cours afin d’évaluer la nécessité de nouveaux traitements dans les prochaines 48 heures.

C’est le moustique-tigre pour le moment le plus nuisant en zone urbaine et ces précipitations risquent d’augmenter sa présence.

Aude

Au cours de la semaine écoulée, le ressenti de la nuisance des moustiques ruraux a été nul à faible autour des secteurs irrigués, comme sur l’étang de Marseillette. La semaine a été très intense à compter du 14 juillet suite aux éclosions larvaires imputables aux mises en eau par la pluie et par les coups de mer, survenues les 12 et 13 juillet. Une course contre-la-montre s’est alors engagée pour les services de l’EID-Med. En effet, le cycle larvaire s’est achevé en fin de semaine de par des températures très élevées. Les traitements ont dû composer avec des conditions rendues défavorables par la Tramontane qui a soufflé moyennement de lundi à jeudi empêchant certaines interventions aériennes, qui ont dû être reportées. L’ensemble de la panoplie de moyens de traitement a été déployée pour traiter 500 ha de zones humides. Les contrôles ont montré une bonne efficacité globale sur des densités très fortes, mais seulement quelques reprises de traitement ont pu être engagées. Les émergences résiduelles de moustiques adultes ont commencé ce WE sur un linéaire côtier qui s’étend depuis la Franqui jusqu’à l’embouchure de l’Aude. Les territoires les plus concernés sont Gruissan (Camping Municipal, Ayguades, Narbonne-plage (côtes des Roses…), Port la nouvelle (Sainte Lucie, Les Cormorans), le complexe de Pissevaches (Campings) et Fitou. Les risques pour les jours à venir, dépendront de l’intensité d’une Tramontane annoncée comme moyenne avec une baisse mardi à mercredi qui favorisera les évaluations. Le moustique-tigre reste à ce jour l’espèce la plus nuisante en ville. De nouvelles mises en eau par la mer et par la pluie (11 mm en un point à Narbonne) sur le littoral seront contrôlées dès ce lundi

Pyrénées-Orientales

200 hectares traités dont 150 ha par avion, 13 ha en Hélicoptère et 37 ha par régie dont 15 ha en drone. Les traitements ont été localisés sur le pourtour de l’étang de Salses (communes de Salses le Château et Saint Hippolyte) et sur Torreilles sur la zone humide du Bourdigou.

Compte tenu des conditions météo du début de semaine avec une tramontane soutenue, les interventions aériennes ont été réalisées tardivement sur des larves de stade 3 et 4. Un traitement par drone a été réalisée sur une partie de la Sagne d’Opoul à Salses, conformément au protocole établi sur cette zone. Ce traitement a permis également de réaliser une étude de dérangement des oiseaux avec ce type de moyen. Les échecs partiels des traitements globaux corrélés au non traitement d’une partie de la Sagne d’Opoul corroborés par les premières captures sur appât humain génèrent un risque de nuisance à la tombée des vents dans le village, où pour le moment c’est le moustique tigré qui, à l’instar des autres communes, sévit le plus.

Risque de nuisance semaine du 21 juillet sur la zone d'action  21/07/2025 - 27/07/2025