Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

21.04.2025 au 27.04.2025

Corrélé au déclin progressif des premières générations de moustiques adultes, le vent a contribué globalement à diminuer le ressenti de nuisance ces derniers jours. Certains secteurs moins soumis aux vents, sont quand même restés exposés aux piqûres.
Les traitements par voie aérienne sont assez contraints ces derniers temps par les vents et même si les températures de l’eau restent aux alentours de 15°C le matin jusqu’ici, c’est un paramètre défavorable en termes d’efficacité.

Près de 900 hectares ont été traités au cours de la semaine écoulée, dont 600 ha par avion, 140 ha par hélicoptère et 130 ha en régie. Sur plus de 6 400 ha de superficies cumulées où des larves ont été collectées depuis le début d’année, près de 4 700 ha ont été traités avec tous les moyens confondus. On notera qu’avec un déploiement qui suit son cours, à ce jour, les traitements par drone réalisés en 2025 par les agents de l’EID avoisine 300 hectares cumulés.

Des larves de moustiques urbains ont été collectées sur le domaine public, notamment dans les avaloirs pluviaux.

Prévisions à compter du 21 avril 2025

Même si les évaluations confirment le déclin des populations d’Aedes detritus, certaines zones restent encore exposées aux nuisances. Le vent de nord dominant certains jours devrait toutefois en atténuer le ressenti.

Bouches-du-Rhône

180 ha traités principalement par avion et hélicoptère. La nuisance est en train de s’estomper considérablement en zones urbaines où, comme à Port-Saint-Louis et Salin-de-Giraud, elle était significative au début du mois d’avril. Les prospections révèlent de nouvelles éclosions larvaires avec des densités très fortes dues principalement au coup de mer de ce week-end, suivi immédiatement d’une période de mistral, qui participera à l’assèchement des parcelles submergées. La stratégie du moment étant d’intervenir au maximum avec des traitements terrestres en régie sur des surfaces d’éclosions réduites.

Gard

La présence des moustiques « ruraux » est en nette régression au sud du département, même si une génération plus récente reste active localement surtout en milieu naturel. La situation reste néanmoins significative au Grau-du-Roi, Port-Camargue et à un degré moindre sur Aigues-Mortes et Saint-Gilles. L’impact des pluies du dimanche 13/04 a été renforcé par un fort coup de mer, inondant notamment toute la plaine de l’Espiguette et générant d’importantes éclosions d’Aedes caspius. Ces eaux n’ont pu s’évacuer à la mer dans la semaine et les niveaux d’eau sont même remontés ce week-end avec de nouvelles pluies (10 mm) et un nouveau coup de mer. Des traitements aériens ont été mis en œuvre (322 ha en avion, 59 ha en hélicoptère, et 49 ha en régie au sol) essentiellement sur la commune du Grau-du-Roi. Des traitements terrestres se poursuivent cette semaine dans des conditions de terrain difficiles. La gêne due aux moustiques sera stable cette semaine et moins perceptible sous l’effet du vent.

Hérault

Près de 140 ha traités ces derniers jours. Selon les conditions météorologiques et le moment de la journée, la présence d’Aedes spp reste perceptible sur une large portion du littoral. Ainsi la nuisance « dite résiduelle » reste bien présente en dehors des agglomérations au niveau du sentier du train de Palavas, dans le bois des Aréquiers, au niveau de la cathédrale de Maguelone, dans le massif de la Gardiole, dans la pinède de La Grande-Motte, ainsi que sur toute la bordure des plages de la Grande-Motte à Valras. En zone urbaine, on notera les situations les plus marquées à Lespignan, Marseillan, Vendres, Vic-la-Gardiole et Villenenuve-les-Maguelone, Frontignan, Palavas-les-Flots voire à un degré moindre à Sète (quartier du lido), … Mais c’est la Grande-Motte qui semble la plus impactée ainsi que l’aéroport de Fréjorgues.
Le risque de nuisance pourrait être atténué certains jours par les vents, qui devraient aussi impacter la planification des traitements et entraîner une nouvelle sollicitation des moyens terrestres disponibles.

Aude

40 ha traités en zones humides. Dans les gîtes de repos comme le Massif de La Clape, les dernières évaluations ont démontré dans de très bonnes conditions une très forte présence d’Aedes detritus, qui peut toucher les zones urbaines comme à Fleury ou à Salles d’Aude. Les moustiques ruraux sont présents sur l’ensemble du littoral mais cantonnés principalement dans les milieux qui les abritent. De par des vents de terre annoncés, le risque de nuisance baisse d’intensité dans les jours à venir. Des précipitations sont tombées essentiellement samedi 19 avril. Les prospections vont permettre de caractériser ces mises en eau et les éclosions induites mais, d’ores et déjà, la planification des traitements sera complexifiée par la Tramontane.

Pyrénées-Orientales

113 ha traités en avion au Bourdigou à Torreilles, et sur le pourtour de l’étang de Salses, suite aux coups de mer et aux 22 mm de précipitations. On observe quelques moustiques adultes résiduels sur les communes en bordure des zones humides littorales. Le ressenti de nuisance devrait toutefois être atténué par la Tramontane.

Risque de nuisance semaine du 21 avril sur la zone d'action  21/04/2025 - 27/04/2025