Météo « moustiques »
20.05.2024 au 26.05.2024
Au cours de la semaine précédente :
On observe un cumul de plusieurs générations de moustiques « ruraux ». Le temps a été propice aux femelles d’Aedes caspius, lors du week-end de Pentecôte et localement les nuisances résiduelles ont pu être moyennes à fortes, sans commune mesure cependant avec les densités initiales de larves, que les traitements ont réduit de plus de 80 %.
La nouvelle perturbation a entraîné des travaux de terrain durant ce week-end de Pentecôte, pendant lequel une quinzaine d’agents ont été mobilisés.
Ainsi, 2 220 hectares de zones humides ont été traités, portant le total 2024 à 19 100 ha, superficie cumulée largement au-dessus de la moyenne 2019-2023.
En zones urbanisées, le moustique-tigre (Aedes albopictus), plutôt discret jusque-là, a profité des précipitations tombées un peu partout et se fait davantage ressentir.
Prévisions à compter du 20 mai :
Des traitements par avion sont prévus, notamment dans les Pyrénées-Orientales, à la faveur d’une fenêtre météo favorable.
Les conditions météorologiques, telles qu’elles sont prévues, devraient entraîner une moindre activité des moustiques « ruraux » une bonne partie des jours prochains.
En ville, lors des journées clémentes, des nuisances dues au moustique-tigre sont possibles. En prévision des futures précipitations prévues, il est important que chacun applique chez lui les bonnes pratiques en matière d’eau stagnante : vider, couvrir, curer… (voir www.moustiquetigre.org).
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : Une nuisance résiduelle imputable à Aedes caspius est constatée au niveau du quartier du port, près de La Poudrerie, à Saint-Chamas.
Après une nouvelle mise en eau naturelle des zones humides situées à l’embouchure du Grand-Rhône, près de 660 ha ont été traités en avion, en hélicoptère et par voie terrestre, requérant la présence des agents le week-end. Les résultats des traitements sont globalement satisfaisants, même si sur quelques parcelles, ils n’ont pas atteint l’efficacité habituelle attendue. L’émergence et la dispersion des femelles « résiduelles » seront suivies.
De nombreux gîtes potentiels sont en eau en milieu urbain, suite aux précipitations récentes. Cela pourrait favoriser des éclosions supplémentaires d’Aedes albopictus, le moustique-tigre. Des nuisances lui étant liées sont observées dans les communes du pourtour de l’étang de Berre, à la faveur de conditions météo plus clémentes.
Gard : Le risque de nuisance est à la baisse sur tout le territoire, notamment dans le sud, où la présence des Aedes caspius est la plus importante. Cette accalmie est due également au vent du nord. 930 hectares ont été traités, principalement par les airs, jusqu’à samedi 18 mai, suite aux dernières mises en eau. Les contrôles d’efficacité sont en cours pour déterminer les risques éventuels d’émergences de moustiques adultes dans les prochains jours.
Hérault Est / Hérault Ouest : Les derniers traitements ont concerné 625 hectares de zones humides. Des nuisances résiduelles localisées, faisant suite aux multiples mises en eau depuis début avril, sont présentes sur la frange littorale de la zone d’action. La Tramontane annoncée ces prochains jours devrait légèrement atténuer le phénomène. Dès que les conditions météorologiques seront propices, un résidu d’Aedes caspius se fera sentir, surtout en fin d’après-midi, principalement au niveau des étangs palavasiens, ainsi que sur les territoires des communes de Vendres, Portiragnes, Vias, Agde ou encore Marseillan, particulièrement en dehors des zones agglomérées. Néanmoins, il y a toujours la possibilité d’un débordement dans les quartiers périphériques. Par ailleurs, suite au dernier orage, le risque de nuisance imputable au moustique-tigre s’est fortement intensifié.
Aude :Suite aux émergences de moustiques adultes Aedes caspius, des nuisances résiduelles ont été ressenties, particulièrement ce week-end de Pentecôte, principalement en fin d’après-midis, les conditions étant très favorables à l’agressivité et à la dispersion des femelles en quête de piqûre. Les territoires littoraux ont été concernés et les plus exposés ont été Gruissan, Fleury, Narbonne et Port-La Nouvelle. Le nouvel épisode humide est en cours de suivi en zones humides. À ce jour, seuls quelques traitements terrestres ont été engagés sur une dizaine d’hectares. Le risque de nuisance est un peu plus faible dans les prochains jours, du fait des vents annoncés. Mais à la moindre accalmie, des piqûres seront ressenties. Les moustiques-tigres ne sont pas en reste, les dernières précipitations leur ayant été favorables.
Pyrénées-Orientales : Suite aux éclosions larvaires observées début mai, les traitements réalisés ont montré une efficacité correcte dans l’ensemble. Cependant, des nuisances résiduelles d’Aedes caspius sont constatées dans les communes proches des zones humides littorales. La nuisance ressentie peut être assez forte, notamment à Saint-Cyprien plage nord et golf, Canet plage sud et Canet village, Sainte-Marie plage nord, Torreilles plage, Le Barcarès, à la suite du coup de mer du week-end de Pentecôte et de précipitations régulières, qui ont donné lieu à nouveau à des éclosions larvaires dans les zones humides de l’étang de Salses, du Bourdigou et de l’étang de Canet. Suite aux prospections du 20 mai, de nouveaux traitements sont prévus par avion. Leur planification dépendra des conditions météorologiques.