Globalement, le niveau des populations de moustiques, Aedes spp issus des zones humides est bas à l’exception de quelques stations littorales où l’espèce Aedes detritus peut se montrer gênante au gré des belles après-midis, car même si les nuits sont redevenues fraîches, dans la journée on peut voir le mercure monter à 20°C.
C’est pour limiter les situations trop nuisantes que des traitements sont mis en œuvre à l’automne et ont conduit à traiter 150 ha ces derniers jours.
Ce dernier bulletin de l’année permet de dresser un bilan de l’année 2024.
Au total, au regard 10 dernières années, c’est une année haute juste qui se situe après l’année 2018 avec plus de 33 000 ha traités. Globalement, hormis quelques situations isolées, les résultats des traitements ont été satisfaisants au regard des densités de larves croissantes que l’on observe.
L’origine des mises en eau est un paramètre important : les mises en eau naturelles se répartissent entre les précipitations jusque-là prépondérantes et les submersions avec les entrées d’eau maritimes. Les mises en eau artificielles représentent 18 % des submersions et se situent dans la moyenne basse (20 % en moyenne depuis 2016). Elles constituent un levier sur lequel il est possible d’agir pour limiter la production de larves de moustiques.
Sur le domaine public, ce sont près de 58 000 gîtes traités contre les moustiques urbains, alors que la moyenne se situe plutôt vers 70 000 gîtes. Cette action indispensable est complémentaire aux actions qui doivent être menées intra-muros par les particuliers.
Les nuisances ressenties en ville particulièrement entre juillet et octobre en 2024 liées aux moustiques tigre démontrent le chemin qui reste encore à parcourir en termes de bonnes pratiques visant à le priver d’accès à l’eau.