Météo « moustiques »
01.07.2024 au 07.07.2024
Au cours de la semaine précédente :
On a peu ou pas ressenti de nuisances liées aux moustiques « ruraux » (issus de zones humides) ces derniers jours.
De nouvelles submersions ont été constatées en zones humides naturelles, dues à des coups de mer sur l’ensemble du littoral et à des précipitations localisées.
Quant aux irrigations, elles se poursuivent assez intensément dans les territoires habituels.
Près de 500 hectares de zones humides ont été traités, majoritairement par les moyens de traitement en régie. On totalise à ce jour, pour 2024, 22 700 hectares de superficies cumulées traitées, soit plus qu’en 2023 et plus que la moyenne des 5 dernières années (13 634 ha) à pareille date.
En secteurs urbains, plus de 4 000 gîtes à Culex pipiens ont été traités, pour un total de 20 700 en 2024 à ce jour (15 000 en moyenne des 5 dernières années à pareille date).
Prévisions à compter du 1er juillet :
Le niveau des populations de moustiques « ruraux » résiduels a augmenté à certains endroits, particulièrement là où les précipitations tombées en juin ont été notables. Dans ces zones, le risque de nuisance sera amoindri par les conditions ventées des cinq prochains jours, mais l’accalmie pourrait être synonyme de nuisances significatives.
Les vents de sud ont provoqué l’élévation des niveaux d’eau et, à certains endroits, les premières larves ont été constatées. La planification des traitements devra s’opérer pendant une période de 5 jours de vents, de sorte que la moindre fenêtre météo devra être exploitée.
La vigilance de chacun et de tous est requise, suite aux orages d’été qui, même s’ils sont insignifiants en termes de cumuls, peuvent suffire à inonder les petites gîtes à Aedes albopictus (moustique-tigre) et donc à provoquer l’apparition de nouvelles larves. Les gestes préventifs sont donc recommandés (voir www.moustiquetigre.org).
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : À ce jour, une présence moyenne à forte d’Aedes caspius est constatée sur les gîtes larvaires situés au sud de la commune de Port-Saint-Louis, due à l’accumulation des émergences résiduelles sur ces zones où la fluctuation des niveaux de la mer et du Rhône sont quasi permanentes depuis le mois de mai, malgré une réduction significative des densités initiales grâce aux traitements au bioinsecticide. À Berre-l’Étang, la situation a retrouvé sa normalité et les quelques Aedes caspius récalcitrants sont très peu nuisants. Un assez fort risque de nuisance est possible à l’embouchure du Grand-Rhône, surtout le week-end prochain (des 6 et 7 juillet), durant lequel les prévisions météorologiques semblent plus clémentes. Le nouveau coup de mer, accompagné localement d’orage, à Saint-Chamas / Miramas…, est suivi de prospections (en cours).
Gard : Situation sans grand changement, avec un bruit de fond d’Aedes caspius ici et là, en milieu naturel, mais la dynamique des irrigations observée depuis 15 jours génère des situations pouvant être gênantes à proximité de ces sites, par exemple au sud du Canavérier (Bosquet/Calvière), sur le plateau de Montcalm, vers Barjac/Palunette, à Saint-Gilles, ou vers les manades de Bellegarde, près du Mas d’Icard, dans la plaine de Beaucaire. Aucune de ces situations ne présente à ce jour de risque significatif pour les zones urbaines voisines. Les prochains traitements antilarvaires devront composer avec une météo ventée jusqu’à vendredi.
Hérault Est / Hérault Ouest : Les populations de moustiques « ruraux » sont en baisse et peu ressenties. Les nuisances pouvant être perçues localement sont imputables, plutôt, aux moustiques urbains, majoritairement au moustique-tigre (Aedes albopictus). Toutes les communes de la zone d’action de l’EID-Med sont potentiellement concernées. À proximité des zones fortement irriguées, le risque de nuisances résiduelles localisées est présent, les territoires de Vendres et Lespignan étant les plus exposés.
Aude : Quelques Aedes « ruraux » résiduels sont encore présents en dehors des zones agglomérées, sur le littoral, mais leur ressenti est nul à faible. Il est tombé 13 mm de pluie à Narbonne samedi 29 juin. Les niveaux d’eau sont quelque peu remontés sous l’influence des vents marins. Des traitements antilarvaires ont été effectués sur plus de 100 hectares, quasiment tous au sol. Les prospections se poursuivent. Il n’y a pas de nouveaux risques de nuisance dans les prochains jours, si ce n’est à Fitou. Sur l’étang de Marseillette et de façon localisée, des émergences de moustiques adultes sont attendues au niveau de certaines vignes et pourraient être synonymes de nuisance dans quelques jours. En ville, le traitement des avaloirs se poursuit contre les larves de Culex pipiens.
Pyrénées-Orientales : Les conditions météorologiques de la semaine passée ont perturbé les épandages aériens prévus sur Salses et sur la zone du Bourdigou, à Toreilles. Un risque de nuisance due à des moustiques Aedes caspius issus des marais est possible sur les communes de Salses-le-Château et, dans une moindre mesure, de Sainte-Marie, dès que la Tramontane faiblira. De nouvelles éclosions larvaires ont été relevées sur le pourtour de l’étang de Salses et sur le Bourdigou, suite à des niveaux marins élevés et aux précipitations du week-end dernier. Des traitements seront engagés dans le courant de cette semaine.