Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

19.05.2025 au 25.05.2025

La baisse du ressenti de nuisance liée aux moustiques issus des zones humides s’est globalement confirmée ces derniers jours, même si, au gré des journées clémentes, quelques piqûres d’Aedes detritus ont pu être ressenties sur certains territoires.

Le dernier épisode de pluies et de coups de mer a eu un impact non négligeable en matière d’éclosions larvaires. Il a nécessité la prospection d’étendues de zones humides submergées importantes, requérant un suivi permanent des niveaux d’eau et des zones d’éclosions précédents pour caractériser les parcelles où sont apparues de nouvelles larves de moustiques nuisants. Ce travail de précision permet de ne concentrer les traitements que sur les parcelles classées à risque.

Ainsi, au cours de la semaine écoulée, ce sont environ 1 000 hectares de zones humides qui ont été traités, par avions (45 %), par hélicoptère (23 %) et par moyens terrestres (32 %). A ce jour, ce sont 7 685 ha traités en zones humides en 2025.

En ville, la présence des moustiques urbains (moustique-tigre Aedes albopictus, moustique commun Culex pipiens,…) devient de plus en plus perceptible.

Prévisions à compter du 19 mai 2025

 

Les risques de nuisance liées aux espèces issues des zones humides sont majoritairement faibles pour les prochains jours.

Des prospections, des traitements, des contrôles après traitements et des évaluations se poursuivent y compris sur le domaine public urbain.

Bouches-du-Rhône

32 ha ont été traités dont 25 ha par avion sur les marais de Beauchamp, à Arles. A l’embouchure du Grand Rhône, les nuisances liées aux moustiques ruraux se sont estompées en ville. Suite aux vents de mer, de nouvelles éclosions larvaires d’Aedes spp ont été constatées et les prospections vont se poursuivre notamment sur le péri-urbain au sud de Port Saint Louis du Rhône. Pas de nouveaux risques à venir.

Gard

287 ha de zones humides ont été traités dont 18 % par régie interne depuis le sol et le reste par avions. Les contrôles après traitements se sont révélés satisfaisants. On observe lors des évaluations un niveau de moustiques plus élevé en milieu rural à Saint-Laurent-d’Aigouze et globalement une nuisance ressentie faible sur toutes les communes surveillées. Le risque devrait rester assez faible pour les prochains jours, avec néanmoins un risque plus élevé (moyen) sur le hameau de Montcalm (Vauvert). Les irrigations sont en cours sur les communes de Saint-Gilles, Beaucaire et Bellegarde.

Hérault

433 ha ont été traités par avion (43 %), par hélicoptère (18%) et le reste en par les équipes depuis le sol. L’ensemble des moyens de la panoplie ont été sollicités : avion, hélicoptère, drone, chenillé, quad, 4×4 lance et canon, pulvérisateur et épandage manuel. Les premiers contrôles après les traitements semblent satisfaisants. Des vérifications complémentaires seront toutefois réalisées. Les effectifs d’Aedes détritus continuent leur diminution progressive. Néanmoins, quelques secteurs (cf. carte du risque de nuisance), pourront encore subir des désagréments ponctuels notamment hors agglomérations au niveau des gîtes de repos (Massif de la Gardiole, Pinède de la Grande Motte,…), surtout en fin d’après-midi lorsque le vent tombe. À noter également l’apparition non négligeable, par endroits, de moucherons (Arabis).

Aude

110 ha traités en zones humides à 63 % par hélicoptère et le reste en régie majoritairement par drone. On observe lors des captures sur appâts humains, une faible présence d’Aedes detritus en dehors des agglomérations. La tendance à la décrue de la nuisance liée aux moustiques ruraux se confirme. Les prospections en milieu urbains mettent en exergue dans les avaloirs pluviaux, deux espèces communes Culiseta longiareolata et en petite proportion Culex pipiens. La météo reste très contrastée, le risque de nuisance liée aux moustiques issus des zones humides est peu significatif pour les prochains jours.

Pyrénées-Orientales

126 ha traités en zones humides, dont 83 ha en hélicoptère et 43 ha par voie terrestre. La nuisance résiduelle imputable aux moustiques ruraux diminue avec un ressenti faible en zone urbanisée. Le risque se maintient avec la même intensité pour les prochains jours sur les mêmes territoires communaux (cf. carte de risque)

Concernant la lutte sur le domaine public urbain, plus de 1000 avaloirs pluviaux ont pu être traités. On observe les premiers spécimens d’Aedes albopictus (moustique-tigre).

Risque de nuisance semaine du 19 mai sur la zone d'action  19/05/2025 - 25/05/2025