Les bulletins opérationnels sont la résultante des constats de terrain (prospections). En fonction des conditions de mise en eau des zones humides littorales, il est possible d’extrapoler le risque de nuisances potentielles imputables aux moustiques issus de ces milieux naturels. Les relevés effectués permettent ensuite de caractériser ces nuisances ressenties dans les zones agglomérées situées dans l’emprise de la dispersion des insectes piqueurs.

Météo « moustiques »

18.11.2024 au 24.11.2024

La présence de moustiques adultes dans des lieux abrités, qui se dispersent et piquent au gré des journées clémentes n’est pas inhabituelle à l’automne, d’autant que ces dernières semaines ont été plutôt humides. Certains territoires ont une configuration plus propice aux moustiques « d’hiver » que d’autres et l’expérience conduit à traiter encore des larves d’Aedes detritus même si les températures se rafraichissent car aux premières journées douces et calmes, ces moustiques se manifesteront gênant en cela des activités de travail extérieur, de loisirs et sportives.  L’autre intérêt de contrôler ces éclosions est de limiter les pontes des femelles et de s’exposer lors des futures mises en eau à des éclosions plus abondantes qui seront ainsi encore plus difficiles à contrôler.

Les traitements ont été globalement réduits, ainsi près de 280 ha ont été traités par avions, par drones et autres 4×4 équipés de système de pulvérisation.

En novembre, suite aux précipitations et coups de mer, la superficie « positive » (présence de larves) avoisine 2000 hectares. A ce jour, 38 % de ces superficies ont été traitées.

Avec près de 33 000 ha traités, 2024 se place au-dessus de la moyenne depuis 2016 (29000 ha).

Prévisions à compter du 18 novembre 2024

Les prospections, traitements ciblés, contrôles d’efficacité, évaluations de résultats se poursuivent au long des prochains jours et des fenêtres météo clémentes. Ainsi les derniers traitements par avion sont prévus sur près de 300 ha et des traitements par drones et autres moyens terrestres seront mis en œuvre.

Le niveau des populations d’Aedes detritus va augmenter au fil des émergences et des situations de nuisance pourront être ressenties principalement à l’extérieur des zones agglomérées principalement en journées lorsque le vent tombera et les températures seront douces.

Situation par département

Bouches-du-Rhône

La nuisance liée aux moustiques ruraux, suite aux précipitations et coups de mer de début octobre, est en train de se généraliser sur les gites et aux moments les plus propices peut se faire sentir en zones agglomérées. Le risque de nuisance est intrinsèquement moyen à fort sur les zones urbaines de Salin-de-Giraud et de Port-Saint-Louis-du-Rhône.  Néanmoins, si les prévisions se confirment, le ressenti devrait baisser.

Autour de l’étang de Berre, la nuisance des moustiques ruraux principalement cantonnés en dehors des zones agglomérées, s’est atténuée suite aux conditions météorologiques défavorables (température basse, vent…). Le risque de nuisance reste faible à nul : quelques soubresauts possibles si les températures se radoucissent mais à la marge.

Gard

Toujours quelques moustiques ruraux aux heures favorables au sud de Port-Camargue. Une nuisance est présente sur l’est du territoire en limite des Bouche du Rhône. Le vent du nord modéré à fort et une baisse de température réduisent cette nuisance. Des éclosions d’œufs se produisent avec la pluie mais l’analyse des prospections conduit à peu traiter.

Hérault

Des nuisances résiduelles localisées, faisant suite aux multiples mises en eau depuis le mois d’octobre, sont présentes à certains endroits sur la frange littorale de la zone d’action. Le résidu d’Aedes ruraux se fera particulièrement ressentir aux heures favorables, en particulier en dehors des zones agglomérées. Malgré tout, il y a toujours la possibilité d’un débordement dans les quartiers périphériques. Les jours à venir devraient voir une légère diminution du ressenti de la nuisance, en raison de la baisse des températures et des vents de nord soutenus. Des traitements ont été opérés sur 128 ha contre les larves d’Aedes detritus en densités fortes au niveau de Frontignan, Villeneuve et Vic, complétés par des interventions terrestres sur 40 hectares. Les traitements larvicides se poursuivent cette semaine.

Aude

Présence résiduelle d’Aedes ruraux comme à Port La Nouvelle (faible) mais d’une façon générale les moustiques se situent principalement en dehors des zones agglomérées au niveau des gîtes de repos. A certains endroits comme à Capoulade (Gruissan) ou sur Fleury dans la Clape, c’est surtout Aedes caspius qui est présent et qui va disparaître de lui-même. Les évaluations conduites lors des journées calmes en début d’après-midi démontrent que des piqûres sont possibles dans ces mêmes conditions lors des promenades, des activités professionnelles extérieures, des activités sportives… Les larves d’Aedes detritus apparues dernièrement suite aux précipitations sont en cours de traitements (70 ha traités par drones).

Pyrénées-Orientales

Malgré une efficacité significative des derniers traitements on observe une nuisance résiduelle faible sur les communes de Salses et Saint Nazaire. Le ressenti de ces nuisances, principalement en milieu et fin d’après-midi, peut s’avérer significatif notamment avec l’absence de vent et des températures clémentes pour cette période de l’année. Malgré un assèchement important on observe de très fortes densités larvaires notamment sur le pourtour de l’étang de Canet et à un degré moindre sur Salses. 35 ha ont été traités par voie terrestre. Des traitements aériens seront programmés dans les prochains jours.

Risque de nuisance semaine du 18 novembre sur la zone d'action  18/11/2024 - 24/11/2024