Météo « moustiques »
18.03.2024 au 24.03.2024
Situation semaine précédente :
Quelques situations de nuisances ont été principalement localisées hors agglomérations, imputables à Aedes detritus et ressenties lors des belles journées.
Beaucoup de superficies d’éclosions d’Aedes spp ont été identifiées en zones humides suite aux coups de mer et aux pluies de la première décade de mars.
C’est la première mise en eau d’ampleur de la saison (ou de l’avant-saison).
Ainsi, la panoplie des moyens de traitements a été mise à contribution face à des contraintes diverses, notamment météorologiques, pour traiter 2 340 hectares par avion et 538 hectares par hélicoptère. 553 hectares ont été traités au sol.
Les traitements se sont échelonnés du mardi au dimanche. À noter que durant le week-end des 16 et 17 mars, 12 agents de l’EID-Med ont été mobilisés, dans les départements des Bouches-du-Rhône, de l’Hérault et de l’Aude, ainsi que les deux prestataires affectés aux interventions par avion et par hélicoptère, qui ont traité durant ces deux jours 600 hectares.
Le total 2024 s’élève désormais à plus de 5 100 hectares, pour une moyenne de 3 470 hectares à la même période sur les 5 dernières années.
Prévisions pour la semaine du 18 mars :
Pas de nouveaux risques de nuisance identifiés à brève échéance.
Des traitements aériens (hélicoptère, avion) et terrestres sont planifiés dans les tout prochains jours.
Les contrôles d’efficacité sont en cours, afin de déterminer la nécessité de reprendre ou non des interventions sur certaines parcelles.
Situation par département :
Cartes de risque de nuisance à venir disponibles pour chaque département.
Bouches-du-Rhône : À l’embouchure du Grand-Rhône, l’ensemble des zones où des larves de moustiques ont été ciblées ont été traitées au cours de la semaine, soit en aérien (975 ha) et en terrestre (155 ha), soit plus de 1 130 hectares. Les plans de vol ont été impactés par la mauvaise météo, empêchant le décollage des avions aux heures favorables à un épandage optimal (lever du jour). Les contrôles après traitements sont en cours. Les évaluations du risque de nuisance éventuel seront opérées dès la fin des actions de traitement. On observe quelques moustiques adultes en zones urbaines
Autour de l’étang de Berre, pas de nuisances significatives pour le moment. Les pluies du 9 mars ont entraîné des éclosions larvaires, ayant suscité de traitements sur plus de 170 hectares. Environ 27 hectares de traitements terrestres ont été réalisés du 13 au 15 mars dans les communes de Fos-sur-Mer, Martigues, Saint-Chamas et Berre. Environ 103 hectares de traitements aériens ont été effectués le 15 mars à Marignane et Châteauneuf-lès-Martigues, dans les secteurs du Jaï, de La Palun et de Barlatier. Environ 34 hectares de traitements aériens ont été conduits, également le 15 mars, à Saint-Chamas et à Berre, dans les secteurs des salins, des marais de Berre et de la petite Camargue. Les contrôles post-traitements débutent ce lundi 18 mars : ils permettront d’évaluer précisément les reprises éventuelles à prévoir et les risques de nuisance.
Gard : Les traitements sont en cours suite aux mises en eau causées par la pluie et les coups de mer, les 2 et 9 mars. Le coup de mer du 9, notamment, a maintenu inondés une grande partie de la plaine de l’Espiguette et le sud de Port-Camargue, avec d’importantes éclosions d’Aedes caspius. Les premiers traitements aériens ont été engagés le 15 mars sur 350 hectares environ, à Aigues-Mortes et à Saint-Laurent d’Aigouze. Des traitements terrestres ont été engagés pour près de 35 ha au Grau-du-Roi et 0 Aigues-Mortes. D’autres traitements, par hélicoptère, vont être engagés sur plus de 200 ha, accompagnés d’interventions au sol et par drone. Les premiers résultats constatés sont satisfaisants. La présence de moustiques Aedes detritus adultes est perceptible sur la partie littorale. La nuisance de ces moustiques, issus des mises en eau hivernales, est ressentie aux bonnes heures de la journée, par temps calme. Ils devraient disparaître d’ici la fin-mars. Un risque de nuisance, sans doute plus gênant, pourrait être ressenti d’ici 10 jours, avec les premières émergences résiduelles postérieures aux mises en eau exceptionnelles évoquées plus haut.
Hérault Est / Hérault Ouest : Des moustiques Aedes detritus adultes ont été observés par endroits, notamment là où les fossés sont souvent inaccessibles. Les nuisances qu’ils pourraient provoquer seront influencées par les conditions climatiques. Dans les prochains jours, des nuisances localisées pourraient intervenir lorsque le beau temps prévaudra, dans certains territoires comme à Agde, Marseillan, Frontignan (Les Aresquiers) et sur les bords d’étang de Vic-La Gardiole. Près de 850 hectares ont été traités lors des entrées maritimes du week-end dernier, dont 685 en aérien (72 %) – 400 par avion, 285 par hélicoptère – et 150 (28 %) par voie terrestre. Les contrôles d’efficacité débutent ce lundi 185 mars et les traitements vont se poursuivre tout au long de la semaine.
Aude : Quelques moustiques Aedes detritus adultes diffus, sans ressenti réel dans les zones urbaines de la zone d’action de l’EID-Med. Les vents marins ont provoqué des entrées d’eau marines dans les zones humides, ce qui a été favorable aux éclosions d’œufs d’Aedes ruraux. Ainsi, environ 600 hectares de zones humides ont déjà été traités, dont 28 % par voie terrestre et 72 % par voie aérienne, y compris dimanche 17, par avion. De nouvelles parcelles positives génèreront la poursuite des traitements tout au long des prochains jours. Des contrôles d’efficacité seront encore opérés, afin de déterminer d’éventuelles reprises de traitement.
Pyrénées-Orientales : L’ensemble des traitements prévus a été réalisé mercredi 13 en avion (275 ha) et vendredi 15 après-midi en hélicoptère (86 ha). L’efficacité est élevée malgré quelques échecs de traitement en bordures des parcelles qui seront repris au sol. Ces parcelles sont localisées à Salses, au sud de la Sagne del Devès, à Torreilles, au niveau du Bourdigou rive droite et sur la dépression d’arrière-dune près de l’embouchure de l’Agly, au grau de l’étang de Canet et près du Golf de Saint-Cyprien. Les risques de nuisances devraient être réduits suite aux observations, mais d’autres évaluations seront nécessaires dans les prochains jours.