Météo « moustiques »
17.06.2024 au 23.06.2024
Au cours de la semaine précédente :
Le niveau des populations de moustiques « ruraux » (Aedes caspius et Aedes detritus) qui ont émergé au printemps baisse naturellement. Les vents de terre ont soufflé majoritairement tout au long de la semaine. Ainsi, globalement, le ressenti de nuisance a été assez faible.
À certains endroits, coups de mer et précipitations ont provoqué de nouvelles submersions et ont requis des interventions par voies aérienne et terrestre
Ainsi, près de 1 600 hectares ont été traités, dont 25 % au sol, car le vent a beaucoup gêné la réalisation des traitements par avion, par hélicoptère et par drone. À ce stade de l’année 2024, plus de 21 600 hectares ont été traités en zones humides, y compris suite à des irrigations, qui démarrent de façon assez généralisée.
Les moucherons (arabis ou alambics) sont très actifs en journée. Les conditions leur sont favorables : après l’humidité relative du mois de mai, le mois de juin est pour certaines espèces la période de l’année la plus propice à leurs éclosions, jusqu’à début juillet.
En secteurs urbanisés, le moustique-tigre (Aedes albopictus) se fait progressivement ressentir, particulièrement dans certaines communes.
Sur le domaine public, le traitement des larves de Culex pipiens, autre espèce se développant en zones urbaines, se poursuit à fréquence régulière (avaloirs…).
Prévisions à compter du 10 juin :
En ce début de semaine, une période plus humide pourrait être favorable aux moustiques « ruraux » (issus de zones humides), qui pourront générer des nuisances faibles à moyennes, notamment hors agglomérations.
Les fluctuations des niveaux d’eau et celles liées aux irrigations sont suivies au quotidien et les traitements nécessaires seront déclenchés au plus près des éclosions, en fonction de la météorologie.
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : Après de fortes précipitations accompagnées de coups de mer, près de 880 hectares de zones humides ont été traités, dont 86 % par voie aérienne. On note une nuisance due aux Aedes caspius, uniquement à la tombée de la nuit, sur les secteurs en limite de zones naturelles, notamment à Saint-Chamas (quartier sud) et à Berre-l’étang (en périphérie des marais de Berre), à Port-Saint-Louis-du-Rhône et à Arles. Eu égard aux conditions météorologiques, plus favorables que celles de la semaine passée, un risque de nuisance due aux moustiques issus de zones humides est possible, notamment à Port-Saint-Louis et à Arles.
Gard : On n’observe pas de nuisance en zones urbaines. Quelques rares situations de nuisance en milieux naturel ou agricole sont parfois gênantes pour les exploitants mais sans risque pour les habitants. La météo maintient des prévisions de vent, dans la semaine à venir, qui devraient écarter toute situation importune. Depuis le début du mois de juin, les traitements ont été limités à moins de 100 hectares (dont 38 ha durant la semaine passée), suite à des irrigations et à des entrées maritimes. Les irrigations se poursuivent dans les milieux pâturés de Saint-Gilles et de Vauvert et dans les prairies de Bellegarde et de Beaucaire. Elles nécessiteront des traitements.
Hérault Est / Hérault Ouest : On observe une diminution notable des nuisances résiduelles, qui semble se confirmer un peu plus chaque semaine. Cependant, on ne peut écarter totalement, par endroits, le risque de moustiques résiduels issus des zones humides littorales, notamment à la tombée du vent, principalement en dehors des zones urbanisées, bien que quelques quartiers périphériques pourront être impactés en fins d’après-midis. Suite aux entrées maritimes du week-end dernier, près de 280 hectares ont été traités. Les contrôles post- traitements ont été globalement satisfaisants, malgré quelques échecs partiels, qui pourront générer quelques nuisances résiduelles. Dès que le vent faiblit, les moucherons sont bien présents et particulièrement gênants. En secteurs urbanisés, le moustique-tigre devient de plus en plus perceptible.
Aude : Plus de 130 hectares ont été traités au sol, en raison d’une semaine ventée, ne laissant que très peu de place aux intervention aériennes (à peine 27 hectares). Avec le retour de conditions plus clémentes, au moins jusqu’au milieu de la semaine présente, les moustiques « ruraux », certes en densités plus faibles, pourraient néanmoins toucher certains quartiers et y générer quelques nuisances résiduelles. Les générations du mois de mai s’estompent progressivement. Un nouveau cycle d’irrigation est en cours, au niveau de l’embouchure de l’Aude, à Marseillette et à Coursan. Par ailleurs, la présence de moucherons génère des nuisances, parfois fortes en journée. En secteurs urbanisés, les Culex pipiens sont contrôlés par des traitements d’avaloirs pluviaux.
Pyrénées-Orientales : Suite à l’arrêt de la Tramontane et à la fluctuation des plans d’eau de l’étang de Salses et du Bourdigou, à Torreilles, des traitements aériens ont été réalisés sur 200 hectares, au plus près des zones humides. Malgré leur efficacité, des risques de nuisances liés aux fortes densités de larves risquent d’apparaître au plus près de ces zones. Les traitements des avaloirs d’eau pluviale sont poursuivis à Perpignan et dans les communes environnantes. Dans les secteurs urbanisés, on observe un accroissement important de la nuisance imputable au moustique-tigre Aedes albopictus.