Météo « moustiques »
15.07.2024 au 21.07.2024
Au cours de la semaine précédente :
Hormis quelques situations très localisées, les moustiques « ruraux » (issus des zones humides) sont sous contrôle, ce qui est de bon augure en cette période de vacances scolaires et de beau temps.
On observe quelques légers mouvements d’eau dans les zones humides temporaires, sous l’influence du vent marin.
La période des irrigations bat son plein dans certains territoires bien connus.
Environ 300 hectares ont été traités en zones humides, dont 45 % par voie terrestre. Actuellement, le cumul annuel de superficies traitées s’établit à 23 500 hectares, ce qui place 2024 comme le millésime le plus élevé depuis 2016, en termes de superficies traitées au bout de 6 mois et demi d’exercice.
En ville, 24 282 gîtes ont été traités sur le domaine public contre les larves de Culex pipiens.
En secteurs urbanisés, constat d’un pic de nuisance dû au moustique-tigre Aedes albopictus, qui a profité des derniers orages. Le moindre orage d’été doit appeler à la vigilance et à l’application de gestes visant à priver d’eau le moustique-tigre, chez soi (voir www.moustiquetigre.org).
Prévisions à compter du 15 juillet :
Il n’y a pas de nouveaux risques significatifs liés aux moustiques « ruraux » identifiés. Juste quelques risques faibles à moyen terme, dans les jours à venir.
Suite aux vents marins survenus en fin de semaine dernière, des prospections sont en cours.
Les principaux risques de nuisance concernent les moustiques-tigres (Aedes albopictus), en secteurs urbanisés
Situation par département :
Bouches-du-Rhône : Nuisance localisée, le soir, concernant les habitations situées aux abords de la ripisylve du Rhône, dans la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône. En cette période de fortes chaleurs, les gîtes ouverts à Culex pipiens ont été traités dans un périmètre urbain et périurbain. La ville d’Arles subit des nuisances par voie de migration issue des rizières situées au nord de la commune et éventuellement des marais de Coste-basse (irrigation des prairies et gestion cynégétique).
La nuisance due au moustique-tigre se poursuit dans les zones urbaines situées autour de l’étang de Berre, avec une intensité plus ou moins forte selon les communes.
Gard : La situation est sans changement notable. Les mises en eau artificielles, à Saint-Gilles, Bellegarde et Beaucaire, se poursuivent, augmentant le risque de nuisances résiduelles. Seul, pour le moment, le territoire de Beaucaire est le plus exposé au risque de nuisance. D’autres sites, à Vauvert (Soult) ou à Saint-Laurent-d’Aigouze (Chaberton), sont concernés dans une moindre mesure et ont justifié des traitements antilarvaires, par avion et par drone. 62 hectares ont été traités en zones irriguées. Des moustiques « ruraux » ayant émergé hors zone d’action de l’EID peuvent se faire sentir, mais sans conséquences non plus, à l’exception de la ville de Saint-Gilles, qui est exposée aux toutes proches éclosions issues des irrigations de la rive gauche du petit-Rhône. Le moustique-tigre est, lui, présent dans les zones urbaines.
Hérault Est / Hérault Ouest : Une nuisance résiduelle cumulée dans les zones périphériques des secteurs irrigués requiert des interventions régulières, à l’instar de Saint-Nazaire. 27 hectares ont ainsi été traités. À ce jour, les mises en eau artificielles se poursuivent et nécessitent une présence quotidienne des agents de l’EID-Med. Des mises en eau sont en cours autour des étangs ouverts directement à la mer, en raison d’entrées maritimes. En zones urbanisés, ce sont les moustiques-tigres qui sont à l’origine des nuisances principales. Le Culex pipiens a fait l’objet d’interventions sur le domaine public, sur plus de 200 gîtes.
Aude : Le niveau des populations de moustiques « ruraux » reste assez bas et en dehors des zones agglomérées, malgré des éclosions de larves répétées en zones humides, plutôt bien contrôlées jusqu’ici, comme le démontrent les résultats observés à la fois par les contrôles post-traitements, les captures sur appâts humains et les piégeages à « CO2 ». Les irrigations se poursuivent, notamment sur l’étang de Marseillette et dans la plaine de Coursan, où un résidu d’Aedes caspius se cumule inexorablement, malgré un contrôle assidu mais complexe en matière d’accès et de pénétration dans les parcelles. Grâce à une panoplie complète de moyens, l’EID est proche de l’exhaustivité, dans la couverture des parcelles. 140 hectares ont été traités, dont 10 % par drone.
Par contre, en zones urbanisées, on observe d’une façon générale un pic de nuisance lié aux moustiques-tigres, certainement dû aux petites précipitations tombées en ce début d’été, qui ont provoqué de nouvelles éclosions, plus généralisées et synchrones.
Pyrénées-Orientales : Les périodes de vent marin associées à une fluctuation des plans d’eau de l’étang de Salses et du Bourdigou, à Torreilles, ont généré l’apparition de nouvelles larves d’Aedes caspius, en densités moyennes à fortes, qui ont requis des traitements par avion (67 ha), dont les contrôles révèlent une bonne efficacité, compte tenu de la période et du couvert végétal dense dans certaines zones. Les niveaux anormalement hauts des plans d’eau associés à des périodes de vent marin caractérisées par de la houle forte entraînent depuis le printemps une multiplication des traitements aériens sur des zones habituellement sèches durant la saison estivale, telles que la zone humide du Bourdigou, à Toreilles, ce qui peut impacter les campings situés de part et d’autre de cette zone, dans les communes de Sainte-Marie et de Torreilles. À Saint-Cyprien, la nuisance résiduelle et le risque de nuisance durant cette période ont pour origine l’inondation artificielle de La Prade. Un traitement par engin amphibie sera réalisé dans les délais impartis, dans cette zone très fréquentée.