Bulletin opérationnel

03.04.2023 au 09.04.2023

Au cours de la semaine du 3 avril 2023 :

Le fait qu’il y ait très peu de mises en eau naturelles et que les larves qui ont pu éclore suite à quelques irrigations ou à des remontées d’étangs ont été maîtrisées comme à l’accoutumée. Ainsi, le niveau des populations de moustiques « ruraux » (issus des zones humides littorales ou rétro-littorales) n’augmente pas. Au contraire, il baisse par endroits car les moustiques hivernaux disparaissent peu à peu. Sur plusieurs territoires de la zone d’action de l’EID-Med, les mises en eau artificielles (irrigations) ont commencé et des larves d’Aedes caspius (espèce printanière et estivale) apparaissent en densités non négligeables, qui, après analyse de chaque situation, font l’objet de traitements. Au cours des 7 derniers jours, 91 hectares ont été traités par avion, 29 par hélicoptère et moins d’une centaine par différents moyens terrestres, soit au total un peu plus de 210 hectares de zones humides. 2023 demeure, à ce jour, une année basse, avec quelque 2 720 hectares traités, pour une moyenne 5 100 hectares sur les cinq dernières années de à pareille date.   À compter du 10 avril 2023 : Pas de nouveaux risques de nuisances dans les prochains jours, concernant les Aedes des zones humides. Des entrées maritimes accompagnées d’averses locales sont possibles au niveau des étangs ouverts directement à la mer, d’ici les 5 prochains jours, si les prévisions se confirment.

Situation par département :

  • Bouches-du-Rhône : Les niveaux d'eaux sont très bas dans les zones humides à submersions temporaires et naturelles. Peu ou pas de nuisance liée aux moustiques « ruraux » sur l'ensemble de la zone d'action, à l’instar des autres départements. Seuls quelques Aedes detritus (espèce hivernale) sont présents, notamment en garrigue, de façon diffuse. À noter les premières mises en eau des rizières en Camargue.
  • Gard : Présence peu significative de quelques Aedes detritus, qui ne devraient pas être ressentis ces prochains jours dans les zones urbanisées. Les irrigations sont bien engagées sur le nord de la zone d’action de l’EID-Med (Saint-Gilles, Bellegarde, Beaucaire). En principe, à cette saison, ces mises en eau ne se prolongent pas suffisamment pour permettre le développement complet des larves. Toutefois, en raison de l’importance des densités larvaires observées, un suivi est assuré pour évaluer la nécessité de traiter. Quelques averses sont annoncées mais les sols sont généralement très secs. Un suivi des mises en eau sera également effectué.
  • Hérault : Même si durant ces derniers jours la Tramontane a atténué quelque peu le phénomène, des nuisances résiduelles dues aux Aedes detritus, localisées en dehors des zones urbaines, sont toujours possibles sur la frange littorale. Celles-ci se font sentir surtout en fin de journée. Selon la configuration, des débordements dans les quartiers périphériques de certaines communes, situés à proximité immédiate des zones humides, sont possibles.
  • Aude : La situation change peu et les quelques Aedes detritus observés ici et là, comme sur l'île de Sainte-Lucie (PLN) ou dans La Clape, sont toujours présents, sans grandes conséquences au niveau des zones urbanisées. Des piqûres ont pu néanmoins être ressenties en garrigue lors du beau week-end pascal. Par ailleurs, les mises en eau artificielles commencent à s'intensifier dans les vignes et après un démarrage sur l'étang asséché de Marseillette, qui a déjà conduit à plusieurs interventions, c'est la plaine de Coursan qui a commencé à être irriguée. En urbain, le démarrage est plus poussif, car même si les après-midis sont belles, les nuits restent assez fraiches et la plupart des ouvrages qui normalement retiennent l’eau sont secs.
  • Pyrénées-Orientales : Pas de nuisance constatée dans les communes situées en bordure de zones humides, hormis à Saint-Hippolyte, dans la zone humide du Communal. Dans ces zones, les gîtes larvaires sont constitués par des canaux très difficiles d'accès et couverts par la végétation. Sur le domaine public urbain, on commence à collecter les premières larves dans quelques avaloirs pluviaux encore en eau, comme à Perpignan, car la majorité d’entre eux sont inhabituellement secs pour la période.

Météo "moustiques"   03/04/2023 - 09/04/2023