Bulletin opérationnel

15.05.2023 au 21.05.2023

Au cours de la semaine du 15 mai 2023 :

Après une période de Tramontane et de Mistral intenses, on observe quelques nuisances dues aux Aedes caspius dans et autour des zones irriguées, avec un déplacement possible sous l’influence des vents marins faibles vers les quartiers périphériques des communes concernées.

Les mises en eau sont limitées aux irrigations pour différents motifs.

Les superficies traitées ont été de 85 hectares par moyens terrestres. Le cumul 2023 atteint désormais 4 400 hectares, très nettement en deçà de la moyenne des 5 années précédentes à la même période, qui s’élève à 12 260 hectares.

En milieu urbain, la présence de larves de moustiques est inégale selon la stagnation de l’eau dans les avaloirs pluviaux, principalement. Par contre, les larves de moustiques-tigres bénéficient des petites pluies qui mettent en eau les petits récipients. L’agressivité de ces moustiques urbains adultes dépend des conditions de vent et de température qui, jusque-là, leur étaient défavorables.

À compter du 22 mai 2023 :

Le ressenti des moustiques adultes pourrait augmenter en ville (moustique-tigre) et en dehors des agglomérations proches des secteurs irrigués (Aedes caspius) ? du fait d’une certaine accalmie des vents de terre et de l’élévation des températures.

Situation par département :

  • Bouches-du-Rhône : Les pluies du week-end (15 à 25 mm), depuis l’embouchure du Grand-Rhône jusqu’à l’étang de Berre, associées à des vents de nord, auront peu d’incidence en éclosions d’œufs sur les sols secs des zones humides naturelles. Par contre, les irrigations restent soutenues. Par ailleurs, quelques nuisances dues aux moustiques urbains se font sentir, comme au centre-ville de la commune d’Arles, par exemple. Les hameaux de la commune d’Arles hors zone d’intervention sont confrontés à la présence importante d’Aedes caspius. On note également, aux abords des zones humides, la forte présence d’Arabis.
  • Gard : Les mises en eau naturelles du week-end ne devraient pas occasionner d’éclosions d’œufs notables en zones humides. Les pluies sont restées faibles (15 à 20 mm au maximum) dans le sud du Gard, malgré un temps durablement perturbé. Les conséquences en termes de traitements se limiteront à quelques gîtes larvaires de faibles dimensions. Par contre, les nuisances liées à Aedes caspius sont bel et bien présentes, notamment sur Bellegarde, en conséquence d’un épisode assez intense d’irrigations des prairies de fauche et des prés à taureaux, lors de la première quinzaine de mai. Les limites intrinsèques du bioinsecticide Bti conjuguées à la multiplicité des mises en eau entraînent un cumul de moustiques résiduels qui, au bout d’un certain temps, devient significatif localement : dès que les conditions météorologiques sont clémentes, ces moustiques se font et se feront sentir, sans doute au cours des prochains jours dans certains quartiers résidentiels.
  • Hérault : Peu de nuisance sur l’ensemble de la zone d’action, hormis peut-être à proximité des zones irriguées, où quelques Aedes caspius adultes pourraient occasionner ici et là quelques nuisances localisées. La pluviométrie des dernières 72 heures a varié entre 6 et 9 mm. Ces pluies fines auront un faible impact sur la mise en eau des gîtes à moustiques. Cependant, une vigilance est de mise par rapport aux irrigations, principalement des prairies de fauche.
  • Aude : On observe encore des nuisances résiduelles , mais d’intensité moindre, liées à Aedes caspius sur l’étang de Marseillette, plutôt au nord du périmètre. Les quelques millimètres relevés en 3 jours à Narbonne ne sauraient avoir d’impact sur l’hydrodynamique des zones humides. Les émergences d’Aedes observées il y a deux semaines dans les zones humides au sud de Narbonne seront suivies au cours des prochains jours, plus favorables à ces évaluations. En ville, le démarrage de l’activité du Culex pipiens est poussif et se limite à quelques avaloirs sur les plages, pour le moment. Par contre, le moustique-tigre semble tirer profit de ces pluies faibles.
  • Pyrénées-Orientales : Pas de nuisances dans les communes situées en bordure de zones humides, compte tenu des niveaux particulièrement bas suite à la sècheresse et à la longue période de Tramontane. Les précipitations enregistrées durant le week-end se sont traduites par un cumul de 4,5 mm. En secteurs urbanisés, les traitements d’avaloirs ont été poursuivis à Perpignan et dans les communes environnantes, contre les larves de Culex pipiens et de Culiseta annulata.

Météo "moustiques"   15/05/2023 - 21/05/2023