Bulletin opérationnel

Au cours de la semaine du 11 septembre 2023 :

Des conditions climatiques favorables au développement des larves de moustiques.

Depuis plusieurs jours, des vents marins soufflent sur le pourtour méditerranéen et provoquent la remontée des eaux des étangs. Les tout derniers jours, l’intensité de ces vents a été plus forte, ainsi que les entrées maritimes. Les zones humides présentes sur la zone d’action de l’EID et soumises aux intrusions d’eaux de mer se trouvent submergées. Des larves ont été constatées, avec des densités variables selon l’état des sols avant ces submersions et la durée de l’exondation préalable.

Les précipitations notables dans la période actuelle n’ont, dans la zone d’action de l’EID-Med, guère concerné le littoral. Seul le Narbonnais a été significativement touché, avec quelque 50 mm tombés vendredi en soirée.

S’agissant du niveau de nuisance imputable aux moustiques adultes Aedes caspius, même si, en cette période humide, un bruit de fond est ressenti à certains endroits, principalement en dehors des zones agglomérées, seules les nuisances préalablement enregistrées se poursuivent, mais avec une moindre intensité.

Ces derniers jours, plus de 600 hectares ont été traités, portant le total 2023 à plus de 15 200 hectares, assez loin, néanmoins, de la moyenne à pareille date, qui s’élève à plus de 22 000 ha.

Il importe de souligner que les faibles précipitations sont tout de même favorables aux moustiques-tigres, dont la période d’activité n’est pas terminée.

À compter du 18 septembre 2023 :

De nouvelles perturbation et entrées maritimes sont prévues, mercredi 20 septembre notamment.

Le dispositif de traitement est en place pour faire face à de nombreuses zones humides littorales où des larves d’espèces de moustiques nuisantes pour l’Homme ont été constatées. Mais la planification des traitements composera avec les prévisions météorologiques, perturbées en milieu de semaine puis ventées.

Face à l’ampleur des mises en eau par la mer et aux densités de larves ainsi provoquées, après un assec conséquent, des émergences de moustiques adultes (Aedes « ruraux ») se produiront dans les jours à venir et augmenteront le niveau des populations de moustiques adultes. Il est toutefois trop tôt pour en caractériser le risque en termes de nuisance.

La vigilance est également de mise par rapport au moustique-tigre, dont la période d’activité se poursuit. Il est important de supprimer les récipients inutiles, de vider régulièrement ceux ne pouvant être rangés sous abris et de grillager les récupérateurs d’eau de pluie (www.moustiquetigre.org).

Situation par département :

• Bouches-du-Rhône : À l’embouchure du Grand-Rhône, il a peu plu (4,5 mm relevés depuis vendredi 15) mais les vents marins, qui soufflent depuis plusieurs jours, submergent progressivement des zones humides et génèrent l’éclosions d’œufs. Des interventions sont prévues par avion dès mardi 19 septembre, en fonction de la météo.
  La nuisance (Aedes caspius) se maintient lors des journées clémentes, d’intensité moyenne, en zones urbanisées, à forte, en zones humides. On observe une nuisance moyenne en zones urbaines et forte en zones humides.
  Autour de l’étang de Berre, on observe une nuisance résiduelle imputable à Aedes caspius, à la tombée de la nuit dans les marais de Saint Chamas. Mais pour l’instant, il n’y a pas de nuisance au sein de la commune. Très peu de pluies ont été observées durant le week-end (entre 2 et 4 mm) mais un important coup de mer devrait entraîner des traitements sur le Jaï (Marignane et Châteauneuf-les-Martigues) et à Berre – Saint-Chamas.
• Gard : Pas de pluie, durant le week-end, dans la partie gardoise de la zone d’action de l’EID-Med. Par contre, très fort coup de mer : remontée importante du canal du Rhône à Sète, importantes éclosions d’œufs à Gallician et dans la plaine du Vistre. La situation, en termes de de nuisance, y est stable. Elle est faible à nulle dans la majorité du territoire contrôlé et revenue presque à la normale à Aigues-Mortes. Un point sensible persiste au nord de l’étang du Charnier et on constate quelques nuisances très localisées. Il est fort probable que des nuisances résiduelles surviennent en fin de semaine sur les prés du Cailar, à Gallician ou à Saint-Gilles.
• Hérault : Les dernières précipitations ont été assez faibles : on a enregistré un maximum de 10 mm sur le bassin de Thau. Seuls les marais littoraux inondés par les eaux de mer produiront des éclosions de moustiques : autour de l’étang de l’Or, dans les étangs Palavasiens, au Chichoulet, du côté de l’embouchure de l’Aude, aux Orpellières, à Valras-Plage, au clos de Vias, au petit Clavelet, à Agde, ou encore sur l’ensemble des bordures du bassin de Thau, de Marseillan à Mèze, qui seront contrôlées dès ce lundi 18. D’autres interventions seront mises en œuvre rapidement, en fonction des fenêtres météo.
• Aude : La semaine a été pluvieuse dans le Narbonnais, avec 35 mm de précipitations relevés mardi 12 septembre, suivis de 45 mm relevés vendredi 15 septembre (près de 60 mm à Gruissan), le tout en période de forts vents marins, notamment à compter de vendredi dernier, avec des vagues ayant submergé quelques plages. Jusqu’au 15 septembre cet épisode a généré des traitements antilarvaires sur près de 150 hectares. Ces mises en eau naturelles ont provoqué des éclosions larvaires d’Aedes spp dans les zones humides soumises aux coups de mer et aux pluies et qui sont restées longtemps très sèches cette année. Des traitements seront engagés en fonction des conditions météorologiques.
• Pyrénées-Orientales : Pas de précipitations notables au cours des tout derniers jours mais un très fort coup de mer a provoqué la submersion de zones humides autour de l’étang de Canet, au Bourdigou, à Toreilles, et autour de l’étang de Salses. Des pluies et un fort vent d’est sont annoncés dans les jours à venir. À Salses-le-Château, on observe toujours la présence d’Aedes caspius adultes sur le marais, avec un déplacement vers la zone urbanisée, favorisé par les vents porteurs. Sur Torreilles, présence également d’Aedes caspius adultes au niveau du Bourdigou sud et à Saint Nazaire présence d’Aedes caspius, également, localisée au niveau du vieux Réart.