Service civique
Volontaires à pied d’œuvre, curieux et déterminés....
En savoir plusLes traitements sont réalisés au long de l’année avec une grande réactivité, et leur total cumulé représente en moyenne 32 000 hectares de couverture opérationnelle annuelle, selon les conditions météo et de mise en eau des milieux.
Anticiper – Traiter les zones potentielles
Le choix du mode de traitement est décidé en fonction de l’étendue des parcelles à traiter, de leur accessibilité et des conditions climatiques et des enjeux environnementaux. Au fil des années, l’EID-Med a travaillé à l’optimisation des systèmes de pulvérisation et des engins de traitement spécifiquement adaptés au terrain, en prenant en compte l’écosystème dans lequel ils interviennent. Mais la majeure partie des traitements en milieux naturels est réalisée à 80 % par moyens aériens (avion ou hélicoptère), avec des vols à très basse altitude, guidés et suivis par des DGPS embarqués, pour des traitements ciblés, circonscrits géographiquement et intégralement tracés.
Les insecticides utilisés sont homologués, dans le cadre de la réglementation européenne « biocide ». Leur panoplie se réduit comme peau de chagrin. Beaucoup de produits ont été retirés du marché, ces dernières années, sans substitut. Les conditions d’homologation sont lourdes et onéreuses, alors que le marché de la démoustication en milieu naturel est peu attractif, commercialement, pour les fabricants d’insecticides. De sorte qu’à ce jour, pour les zones humides littorales et rétro-littorales, un seul produit est disponible pour le traitement des larves : le Bti (Bacillus thuringiensis ser. israelensis). C’est un bio-insecticide efficace et adapté à la lutte contre les moustiques mais son mode d’action, différent des insecticides chimiques de contact autrefois utilisés, entraîne parfois quelques échecs imprévisibles.
Très sélectif, ce bio-insecticide agit sur les larves de moustiques quand celles-ci l’ingèrent . Or, la capacité des larves à l’avaler est influencée par des facteurs intrinsèques (une larve « âgée » s’alimente moins) et spécifiques des milieux à submersions temporaires : hauteurs d’eau insuffisantes qui limitent le temps dont les larves disposent pour l’ingérer, densité du recouvrement végétal qui limite la pénétration de la bouillie (eau + produit), etc.
La phase de traitement est suivie d’une phase de contrôle d’efficacité et d’évaluation des résultats. L’évaluation du niveau des populations de moustiques adultes résiduels permet d’estimer les éventuels risques de nuisance.
De plus, la compilation et l’exploitation des données collectées et saisies servent également à la réalisation de cartes de nuisance avérée et de risque de nuisances potentielles.
Observatoire de la nuisance : Bulletin