2021 a été un millésime très bas, mais rien n’est écrit pour 2022.

Traitements : 2021 au plancher

Opérationnelvendredi 21 janvier 2022

En 2021, un peu moins de 23 000 hectares de superficies cumulées ont été traités en zones humides littorales et rétro-littorales sur la zone d’action de l’EID Méditerranée, entre l’étang de Berre et Cerbère. Même conséquent, ce chiffre est le plus bas, quantitativement, depuis 30 ans. On aura le temps de gloser, après deux autres années sèches, sur la cause de cette tendance baissière : aléas météo ou tendance plus lourde en lien avec les évolutions climatiques ?

Malgré la pluie en septembre…

Parmi les événements majeurs (il y en a eu quelques-uns, tout de même), citons celui qui a fait suite à l’épisode pluvieux enregistré le 3 septembre sur le littoral à l’est de Montpellier et, à un degré moindre, dans le Gard et dans les Bouches-du-Rhône. Les éclosions larvaires qui en ont résulté ont été d’une « rare densité ».

… En baisse partout

S’agissant des cumuls département par département :

– dans les Bouches-du-Rhône, 5 535 hectares ont été traités, contre 6 130 en 2020, les deux millésimes étant inférieurs à la moyenne 2016-2020, s’élevant à 7 000 ha.
– dans le Gard, les superficies traitées ont aussi été en diminution : 3 715 ha au lieu de  5 300 l’an passé (5 362 ha en moyenne des 5 dernières années).
– dans l’Hérault, l’année a été également basse (6 363 ha), par rapport à la moyenne des 5 derniers exercices (7 465 ha), et ce malgré l’épisode majeur de début septembre (1 600 ha traités en deux semaines).
– dans l’Aude, avec 3 905 ha traités, on est aussi en dessous de la moyenne des 5 années précédentes,  qui s’élève à 5 830 ha.
– dans les Pyrénées-Orientales, le total des superficies traitées atteint 3 310 ha, soit, là encore, en retrait vis-à-vis de la moyenne annuelle.

 


2022 : premiers moustiques

L’année juste commencée, des éclosions précoces d’Aedes detritus (espèce hivernale et printanière issue des marais) sont observées, avec des stades L3 et L4 (les deux derniers, puisque chez les moustiques, il y a 4 stades larvaires aquatiques), en particulier dans le sud-ouest de la zone d’action de l’EID Méditerranée (entre l’ouest héraultais et les Pyrénées-Orientales). Les milieux y sont restés secs tout l’an dernier et malgré la fraîcheur voire le froid actuels, les pluies des semaines passées ont fait leur œuvre… Ces éclosions couvrent plusieurs centaines d’hectares cumulés. Les interventions terrestres de l’opérateur EID et les températures négatives, la nuit, ont permis de contrôler la situation mais la vigilance est de mise.

Globalement stable

Côté sollicitations extérieures ( « sollicitations – diagnostics – conseils » ou SDC), on a noté en 2021 une stabilité, puisqu’après les pics très saillants des années 2014 et 2015 (à près de 2 500 sollicitations l’an), dus à la première rencontre des épidermes languedociens avec le moustique-tigre néo-arrivant et se densifiant, on est redescendu très vite au-dessous de 1 000, le curseur se situant, depuis 4 à 5 ans, entre 650 et 900 « SDC ». Une pente déjà observée, dans les mêmes proportions, une demi-douzaine d’années plus tôt dans les Alpes-Maritimes, premier département métropolitain français touché par le moustique-tigre, à partir des années 2005.

 

S’agissant des causes des sollicitations, on constate également une grande stabilité. Sans surprise, c’est le moustique-tigre qui demeure, et de loin, le premier fauteur de trouble : près de 51 % des « SDC » en 2021, et même 15 % de plus si on ajoute les demandes d’infos fléchées sur le même « tigre », soit les deux tiers au total. On enregistre les mêmes valeurs (autour de 60 %) depuis 2016. Quant aux moustiques nuisants traditionnels issus des zones humides, leur part de responsabilité dans les « SDC » est plus variable, sans doute davantage indexée sur les aléas météo, mais toujours au-dessous de 13 %, attestant d’une efficacité globalement prégnante des traitements de l’EID sur ces espèces, nonobstant quelques nuisances résiduelles et ponctuelles.