Depuis début septembre, d’importantes précipitations ont été enregistrées sur le littoral héraultais, ainsi que dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, inondant les zones humides littorales et leurs bordures. Ces précipitations se sont poursuivies, continuant de submerger certains sols secs depuis plusieurs mois, où ont été pondues et accumulées de très importantes quantités d’œufs d’espèces de moustiques nuisants, essentiellement de l’espèce Aedes caspius.
Traitements immédiats
Suite à la mise en eau des secteurs concernés, il découle l’éclosion des œufs et l’apparition de larves, en très fortes densités, qui ont été relevées par les agents de l’EID Méditerranée dans leurs opérations de prospection. D’importants moyens ont été immédiatement mis en œuvre pour traiter les zones concernées, par moyens aériens (4 avions et 2 hélicoptères) et terrestres, sur près de 2 700 hectares, répartis sur les 3 départements touchés.
Un caractère exceptionnel
Les densités larvaires ont été telles que malgré la réussite des traitements appliqués, il est resté des petites quantités de larves vivantes, le produit utilisé (le larvicide biologique Bti) n’étant efficace que sur 80 à 90 % d’entre elles. La présence de ces larves résiduelles sur de larges superficies a entraîné un cumul non négligeable de moustiques adultes, qui ont provoqué de fortes nuisances auprès des populations. Ces conditions de mise en eau, et surtout les densités larvaires observées, ont eu un caractère exceptionnel, comparable à des épisodes précédents en 2005 et 2015.
Épisode terminé
Des traitements antilarvaires itératifs, le retour du beau temps, un régime de vents de nord et un rafraîchissement des températures ont eu raison de cet épisode, désormais terminé. Les agents de l’EID Méditerranée restent toutefois mobilisés pour contrôler encore les larves, dans le courant de l’automne et le début de l’hiver, et limiter ainsi l’émergence de moustiques nuisants. En attendant la diapause (hibernation), concernant la plupart des espèces en cause.