Après une diapause (hibernation), le moustique-tigre se réactive à partir d’avril/mai. Comment se prémunir de ce nuisant et potentiel vecteur ?

Moustique-tigre : mobilisation sociale

Actualitésmercredi 27 avril 2022

Le moustique-tigre (Aedes albopictus, de son nom scientifique) observe chaque année une diapause hivernale à l’état d’œuf. Il s’agit d’une sorte d’hibernation indexée sur la photopériode (rapport entre la durée du jour et celle de la nuit) et sur la température. Ainsi, le moustique-tigre est-il inactif entre novembre et avril/mai. Il commence à réapparaître à partir de la fin mars, d’abord en petit nombre. Puis ses effectifs se densifient progressivement jusqu’à redevenir perceptibles en mai. C’est d’ailleurs le 1er mai que le ministère de la Santé réactive son plan national antidissémination des maladies dont le moustique-tigre peut être vecteur (dengue, chikungunya, Zika).

Les « gîtes » pullulent, surtout au sein des domiciles

Mais comme tout le monde le sait désormais, le moustique-tigre est d’abord un fort nuisant. Or ses « gîtes » de reproduction, constitués par tous récipients ou objets pouvant recueillir de l’eau, souvent de petite taille, pullulent, essentiellement au sein des résidences des particuliers (jardins, cours, balcons…), et sont aléatoires dans l’espace et dans le temps. De sorte que la stratégie de contrôle employée contre les espèces issues des zones humides (www.eid-med.org) ne peut pas être appliquée à cette espèce, exclusivement urbaine dans nos contrées.

Focus sur la prévention : le priver d’eau !

 

Nonobstant d’autres moyens biocides ou mécaniques, en cours d’expérimentation, pouvant contribuer à la limitation de ses populations, partout dans le monde où il est présent, c’est la prévention des situations favorables à sa prolifération qui est mise en avant : une mobilisation individuelle et collective destinée à éviter la ponte des œufs et/ou les mises en eau, naturelles (par la pluie) ou artificielles (arrosage, par exemple), promptes à faire éclore les œufs et à permettre aux larves de se développer. Vider, couvrir, curer, jeter, ranger… : pas d’eau, pas de moustiques-tigres ; zéro éclosion, zéro invasion ! À savoir et à faire savoir autour de soi.

www.moustiquetigre.org