Avec les températures douces du début d’année, la question du « réveil » du moustique-tigre est souvent posée voire prématurément annoncée. Cette espèce effectue une diapause (ou hibernation), au niveau de ses œufs, à partir de l’automne et jusque dans le courant du printemps. Le moustique-tigre est toujours globalement en diapause actuellement.

le moustique-tigre n’est pas encore « arrivé »

Moustique tigrejeudi 12 mars 2020

Non, le moustique-tigre n’est pas encore « arrivé »

Avec les températures douces du début d’année, la question du « réveil » du moustique-tigre est souvent posée voire prématurément annoncée. Cette espèce effectue une diapause (ou hibernation), au niveau de ses œufs, à partir de l’automne et jusque dans le courant du printemps. Le moustique-tigre est toujours globalement en diapause actuellement.

C’est que les conditions de températures ne sont pas le seul paramètre à entrer en compte dans son réveil. La photopériode (rapport entre la durée du jour et la durée de la nuit) joue un rôle essentiel : dans nos régions tempérées, elle est jusqu’à maintenant le facteur limitant la sortie de diapause. Ainsi, depuis que le moustique-tigre a commencé son installation sur le territoire métropolitain français, en 2004, les toutes premières (et rares) larves n’ont pas été observées, pour les cas les plus avancés, avant la mi-mars et, en situation habituelle, à partir de courant avril. Le phénomène est ensuite très progressif, les effectifs de moustiques-tigres adultes   ne devenant suffisants en nombre pour être perceptibles qu’à partir du mois de mai. D’ailleurs, le lancement par le ministère de la Santé du plan national antidissémination du chikungunya, de la dengue et du Zika est programmé, comme les années précédentes, le 1er mai.

Certes, des populations de moustiques-tigres non diapausantes peuvent avoir survécu (en serre, par exemple) et les températures douces récentes pourraient générer chez elles un regain d’activité. De même, les mises en eau de récipients ayant contenu des œufs non diapausants (pondus avant septembre 2019) puis qui ont été placés à l’abri peuvent, en cas de mises en eau, aboutir à l’éclosion et au développement de quelques moustiques-tigres adultes. Mais ces situations sont trop rares et éparses pour les considérer autrement que comme des exceptions locales.

Par contre, les conditions météo actuelles sont favorables aux espèces traditionnelles de nos régions : le Culex pipiens  (espèce urbaine) et des anophèles, comme Anopheles maculipennis (espèce rurale), qui diapausent à l’état adulte et peuvent reprendre leur activité plus tôt, avec des températures favorables telles que celles de cet hiver, pouvant être ressenties et confondues avec le moustique-tigre encore assoupi.

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