Les intempéries des semaines et des jours derniers, caractérisées par des entrées marines et des cumuls de pluie significatifs (jusqu’à 100 mm par endroits), ont concerné toutes les zones humides contrôlées par l’EID Méditerranée, entre les Pyrénées-Orientales et les Bouches-du-Rhône.
Les éclosions d’œufs pondus au sein de ces zones humides à submersions temporaires par les espèces de moustiques nuisantes, c’est-à-dire qui ont la faculté de parcourir dix à vingt kilomètres couramment voire davantage vers l’intérieur des terres en fonction de l’orientation des vents, sont très nombreuses.
En cette saison, la durée du développement larvaire (phase aquatique), avant l’émergence des moustiques à l’état adulte, volants et piqueurs, est d’une dizaine de jours.
La fenêtre temporelle des traitements, qui ciblent les larves, est donc courte, d’autant qu’il convient d’agir sur les premiers jours de vie des larves pour tendre vers la meilleure efficacité.
Compte tenu de la très vaste étendue, d’est en ouest, des zones humides concernées dans le même temps, la grande majorité des interventions doit être exécutée par voie aérienne.
Or pour pouvoir agir depuis les airs avec la précision et l’efficacité requises, les conditions météorologiques doivent être adéquates : vent nul ou très modéré, cessation des chutes de pluie, visibilité correcte.
Malgré l’importance des moyens mobilisés, la somme des difficultés et aléas de tous ordres à l’issue de cette succession de mises en eau, accentuée par les conséquences d’un accident intervenu en fin de semaine dernière sur l’aéronef d’un des prestataires de l’EID, a eu un impact sur la réalisation des traitements antilarvaires. Ceux-ci ont été effectués, y compris le dernier week-end, avec 3 avions et 46 agents de l’EID mobilisés, partout et chaque fois que possible, et seront poursuivis en tant que de besoin et avec l’intensité nécessaire durant toute cette semaine, à la faveur d’une amélioration sensible de la météo, prévue à compter de jeudi 9 mai.
Toutefois, des nuisances résiduelles pourront être ressenties par endroits sur l’ensemble du littoral.
Nous serons en mesure de faire un point plus précis de la situation d’ici le début de la semaine prochaine.